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Full text of "La survivance (1935-06-19)"

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PCT 
4578 : 
rep 1108 M7 > 
L'Eglise admet . ‘x ‘a, 
me, elle impose à ses. es, 


elle le fait découler du qua. 
me précepte du Décalogue. 
Son Em. le Card. Villeneuve 


VOL. VII 


4 


“ DIEU ET PATRIE” 


EDMONTON, ALBERTA, LE 19 JUIN, 1935. 


Notre civilisation canadien- 
ne-française est le rempart et 
la sauvegarde de notre foi ca- 
tholique. 


, No 35. 


AVANCE POLITIQUE 
DU JAPON 


TOKIO — Il est probable que 
le gouvernement japonais va 
étendre son empire sur d’au- 
tres provinces du nord de la 
Chine, après avoir définitive- 
ment conquis la Mandchourie 
et fondé l’état du Mandchou- 
kouo, il y a trois ans. Il s’agi- 
rait maintenant de la provin- 
ce de Ho-Pei qui deviendrait un 
état indépendant protégé par le 
Japon. On sait que depuis Ia 
révolution républicaine qui eut 
lieu pendant la guerre, la Chine 
est partagée en factions et sou- 
mise à trois influences, le Ja- 
pon au nord et son ennemi la 
Russie à l’ouest, et le gouver- 
nement de Nankin qui détient 
une faible autorité sur les pro- 
vinces du centre, vers la mer. 
Vue la faiblesse de ce pouvoir, 
les européens résidant dans les 
provinces du nord sont généra- 
lement favorables au Japon, 
craignant la conquête russe so- 
viétique. C’est Mgr Lapierre, un 
canadien qui est vicaire aposto- 
lique de ces provinces. 


LA GUERRE 
CONTINUE 
AU CHACO 


Buenos-Ayres — Les plénipo- 
tentiaires du Paraguay et de la 
Bolivie qui s'étaient rencontrés 
ici la semaine dernière pour si- 
gner un armistice et étudier la 
paix du Gran Chaco n’ont pas 
pu s’entendre. On a néanmoins 
conclu des accords provisoires 
qui peuvent être rompus d’un 
jour à Vautre. L’aïlieurs lies hos- 
tilités n’ont pas cessé, et les 
rares nouvelles qui parviennent 
du front rapportent des enga- 
gements partiels qui conservent 
la supériorité du Paraguay. 


LES'SLOT MACHINES’ 
INTERDITES 


A partir du premier juillet 
prochain, les “Slot Machines” 
seront désormais interdites sur 
tout le territoire de la provin- 
ce, selon un communiqué du 
ministère provincial. C’est-à- 
dire que leur propriétaire et 
leur locataire seront passibles 
d'amende comme ayant possé- 
dé illégalement; il n’est fait 
aucune provision dans la loi 
pour atteindre les usages de 
ces appareïls. La définition des 
“Sjot Machines” est cependant 
assez large pour inclure tous 
les jeux de hazard par appareils 
mécaniques. 


AUX EXPOSITIONS 
AGRICOLES 
PROVINCIALES 


Des camps de jeunes agri- 
culteurs seront organisés pour 
participer aux expositions agri- 
coïes du département provin- 
ciales cet été. On a réussi à or- 
ganiser ces camps avec l’aide du 

: ministère fédéral. Il en sera te- 
nu à Calgary et Edmonton, à 
Red Deer, Végreville, Camrose 
et Vermilion. Des groupes nom- 
‘breux de garçonnets et de fil- 
lettes participeront à ces camps 
agricoles. 


Tribut d’hommages 
à Mgr Cherrier 
WINNIPEG. — Dans une lettre à 
son clergé, son Exc. Mer Sinnot, ar- 
. chevèque de Winnipeg annonçant la 
mort de Mgr Cherrier, son vicaire- 
général, loue avec de grands éloges 
le caractère et la fructueuse carrière 
“d'un des pionniers de l'Eglise dans 
l'Ouest. Mgr Cherrier vint en effet 
au Manitoba en 1878 et fut recteur 
‘du collège de St-Boniface. Il devint 
“plus tard curé de l'Immaculée-Con- 
ception, puis vicaire-général du diocè- 
se. IL vivait depuis quelques añnées 
retiré à l'hôpital de la Miséricorde où 
ü est décédé il y a quinze. jours. . 


4 


LA SESSION FEDERALE 


On s’attend à une clôture prochaine. 


La Session fédérale serait sans doute terminée déjà sans 
les incidents qui percent l’obscurité des discussions. I1 y eut 
l’an passé un incident Stevens-Bennett qui n’est pas encore com- 
plètement réglé puisque l’ancien ministre fait encore figure 
d’opposant vis-à-vis du premier ministre. Il y eut il y a quinze 
jours un incident Manion-Bennett qui a montré encore l’in- 
certitude qui règne encore à la veille de la dissolution des 
Chambres sur le sort de M. Bennett et de sa succession. C’est 
maintenant le tour de l’Hon. Gordon de poser ses conditions à 
propos de la récente marche des chômeurs colombiens et al- | 
bertains. 

On est à discuter au cours des affaires de-routine, le cas des 
organisations coopératives de blé de M. John MacFarland, et 
M. Bennett, tout en déclinant la responsabilité de l’état dans une 
affaire privée, est disposé selon sa déclaration à donner tous les 
renseignements que possède le comité chargé d'étudier la ques- 
tion. Seulement il ne faut pas que le comité soit changé par 
des information trop indiscrètes en comité d'enquête. 


Dissolution de compagnies, LE SECOND VOYAGE 
américaines DE CARTIER 


WASHINGTON -— Le Sénat amé- 
ricain a adopté la semaine dernière 
une loi qui est maintenant soumise 
aux députés. Elle porterait la disso- 
lution des sociétés de gestion inutiles, 
c'est-à-dire les sociétés financières 
artificielles, incorporées sans exis- MONTREAL—C'’est au tour 
tence réelle. On craint que cette dis- £ 
solution n'ait une sérieuse répercus- dede Métropole cetre Aannéede 


sion à la bourse de Wall Street et | Célébrer le quatrième centenai- 
de la rue St-Jacques. 


ON EN CÉLEBRERA LE de 


CENTENAIRE A MONTREAL 


re du second voyage de Jacques! 
Cartier en Canada. C’est en ef- 
fet en 1535, dans l'été qui sui- 
vit la découverte de Gaspé, que | 


OTT AWA-—Suivant un rap- Jens Cartier Fever en A- 
port du ministre de la défense | M£Tque entreprit ce que nul 
nationale, l'Hon. Stirling, plu- européen n’avait encore tenté, 
sieurs réclamations des chô-, l'exploration de l’intérieur du 


meurs réfugiés dans les camps; pays. il reconnut le bas Sague- 
sont justes. On suggère des * may, désigna Québec et remon- 
méliorations sur le vêtement, |ta jusqu’à. Larchipel, d’Hoche- 
le logement, là”"noürriture ei ie, te | 

travail. C’est dire que tout n’est! 1282. IL trouva dans la partie) 
pas parfait ans la vie de ces! basse de l'Ile de Montréal, une 


‘camps. D'ailleurs le régime est|tribu de sauvages, probable- 


Justes réclamations 
des chômeurs 


provisoire et maintenu dans le 


{seul but d'empêcher les chô- 
| meurs-célihataires de souffrir 


de besoin. Le rapport de l’en- 
quête recommande aussi de 
multiplier les facilités de lec- 
ture et de récréation. 


ment des Eroquois Agniers, qui 


Île reçurent comme un dieu. ni} 
|gravit aussi la montagne en- 
t La - - e 

| tourée aujourd’hui par la ville, | 


CONSPIRATION 
DE FINANCIERS 


| 

TORONTO—L'Hon. Hepburn 
se plaint de ia conspiration des 
banquiers et boursiers qui se 
sont entendus pour refuser la 
semaine dernière de souscrire 
à la vente de 15 millions d’obli- 
gations du gouvernement on- 
tarien. L’Hon. premier-minis- 
tre ontarien a simplement a- 
jouté à cette constatation qu'il 
ne tentegait rien pour convain- 
cre les financiers de négocier a- 
vec lui mais qu’il irait offrir son 
émission à New-York. 


Décadence des banques ? 


L'information financière de 
Montréal constate que depuis 


banques à chartes ont tendan- 


quelque temps les actions des | 
| 


ce à baisser. Cela se comprend | 


d’abord par la place que la; 
Banque du Canada prend dans 
les affaires, au détriment des 
institutions privées. En parti- 
culier on cite ces facteurs; fer- 
meture de succursales, baisse 
des intérêts, charge sur le pri- 
vilège de faire des chêques, etc. 


150e anniversaire 
de Sidney, NE. 


SIDNEY, NE. — On fêtera du 29 
juillet au 4 aoû prochains le cent- 
cinquantième anniversaire de la fon- 
dation de notre ville; elle fut fon- 
dée par un militaire, le colonel Des- 
barres. C'est aujourd'hui la métropole 
de l'Ile du Cap-Breton, qui fut dé- 
couverte par le sieur de Roberval au 
seizième siècle et occupée jusqu’à la 
conquête de l’ACADTIE par des colons 
français, dont rs descendants sont 


endore nemibreil äanses paroisses! 


de l'Ile. 


SOMPTUEUX 
DIVIDENDES 


MONTREAL-—Un groupe des 
principales compagnies cana- 


À LA MESSE 


TERRIBLE SINISTRE 
EN ALLEMAGNE 


REINSDORF. — Le village de 
Reïinsdorf a été détruit dans la jour- 
née de jeudi dernier par une explo- 
sion qui à ruiné plusieurs usines de 
munitions auxquelles travaillait tou- 
te la population. Malgré le concours 
de l'armée il a été impossible d’é- 
pargner les ouvriers et la partie de la 
population qui a échappé à l'explo- 
sion est sans abri. La cause du si- 
nistre n'est pas encore connue: on 
l'attribue à un tremblement de ter- 
re. 

Malgré les dénégations du gouver- 
nement. il semble que les victimes 


s'élèvent au nombre de plusieurs cen- 
taines. : 


DU CONGRES 


Le ministère de la 
Justice est blamé 


MONTREAL-—La cause célè- 
bre des frères Bronfman, qui a- 
vec trois de leurs employés fu- 
rent arrêtés il y a plus d’un 
| an par le ministère fédéral sous 
| l'accusation de contrebande et 
| de fraude, ont été acquittés par 
lle juge Desmarais vendredi der- 
inier. Le juge a même blamé le 
ministère fédéral qui, croyant 
avoir affaire à une vaste chaîne 


D'EMINENTES PERSONNALITES ECCLESIAS-|de contrebandiers, avait fait 


TIQUES ET LAIQUES 


GRES EUCHARISTIQUE 


Le congrès s’est ouvert same- 
di soir, à minuit, par la messe 
dans toutes les paroisses du di- 
ocèse. À St-Joachim la messe 
solennelle fut chantée par le 


R. P. Langlois, provincial des O-; voeux adressés au Souverain 


blats; le sermon de circonstan- 
ce y fut donné par le R. P. Lor- 
tie, prédicateur des retraites re- | 
ligièuses à St-Albert, qui parla 


arrêter 65 personnes pour les 
relacher ensuite faute Ge pré- 
ventions suffisantes. Les chefs. 
d'accusations avaient cepen- 
dant été maintenus contre les 
Bronfman qui ont été eux-mêé- 
me acquittés. | 


ASSISTENT AU CON. 


lut lui-même les deux principa- 
les adresses, française et an- 
glaise, et trois autres petites a- 
dresses furent aussi lues à Mgr 
Cassulo. Elles contenaiïient des 


NL 


LA MARCHE DES 
CHOMEURS A REGINA 


REGINA—La ville a vécu des 
heures inquiètes la semaine 
dernière, alors que les chômeurs 
Au nombre des personnalités | de la Colombie-Anglaise y sont 


Pontife et des souhaits de bien- 
venue à son éminent représen- 
tant. 


t 
trains. Vu Pordre du gouverne- 


rale paroissiale exécuta la mes- | quait outre son Exc. Mgr Cassu-| ment fédéral, la police devait 


se de... 


lo et le R. P. Rousseau, O.M.I. 
L'irradiation des cérémonies | 1°* PACCOMpAENAN Sn ER: 
: | Mgr Monahan de Calgary, Son 

fut faite des postes CJCA et! 
u i Exc. Mgr Murray de Saskatoon, 
CFRN et annoncée par M. Er-| Dom Sévétinns Gertk bbé 
nest Côté. M. Côté décrivit dans | à ot 


les ..garder .dans .cette ..ville, 
malgré les protestations de 
VHon. Gardiner. Des citoyens 
s'étaient même offerts à con- 
voyer ces manifestants jusqu’au 


| et lui donna son nom de Mont- 
|Royal. . 


diennes ayant leur siège social 
ici distribueront en diverses é- 


._.. ide Munster, Mgr Nelligan re-! Manitoba pour en soulager la 
les deux langues, avec précisi-| . : : : ne $ 
et drone les diode ee | présentant Mgr l'archevêque, | ville. Mais deux ministres fé- 

prop Mgr Pilon, curé de MorinviHe|déraux, les Hon. Manion et 


| 


HEUREUX VOYAGE 
DU DR AMYOT 


Secrétaire du congrès 


Dans un télégramme communiqué 
par Mme J.-E. Amyot, M. le Dr 
Amyot, médecin au Fort-Résolution, 
donne d'excellentes nouvelles de son 
voyage et de son arrivée à son nou- 
veau poste. Les Pères et les Soeurs 
de la mission ont célébré son arrivée 
jpar une réception sympathique à la-' 
quelle participaient aussi les enfants 


M. l'abbé Roméo Ketchen, 
curé de l’Immaculée-Concep- 
tion, qui agissait comme secré- 
taire du Comité du Congrès 
Eucharistique. 


La mort aux ravisseurs 


WASHINGTON-—La justice améri- 
caine commence à s'émouvoir, un peu 
tard cependant, contre la recrudes- 
cence de crimes et particulièrement 
de rapts et d'enlèvements qui sévit 
parmi la population. Il y a plusieurs 
années on comptait un meurtre par 
jour dans les grandes villes. Cet heu- 
reux temps n'est plus et la statis- 
tique dépasse aujourd'hui largement 
ce chiffre, au point que la peine de 
mort sera maintenant appliquée aux 
ravisseurs. Elle est déjà applicable 


‘de lécole. Le Dr Amyot précédem- 


ment médecin du ministère fédéral 
de l'Intérieur au Lac La Biche, sera 
désormais en charge pour le même 
service au Fort-Résolution. M. le Dr 
Quesnel lui succède au Lac La Bi- 
che. 


chéances du mois de juin, la 
forte somme de 47 millions de 
dollars à leurs actionnaires, 
comme dividendes sur leurs ac- 
tions. Cet indice venant après 
tant d’autres ce printemps in- 
dique une réelle reprise des af- 
faires qui s'ajoute à la légère 
reprise de l’an passé. Les obser- 
vateurs considèrent qu’on a 
progressé maintenant jusqu’à 
cinquante pour cent de la pros- 
périté de 1929. Mais ce regain 
de prospérité n’est pas encore 
assuré par une nouvelle légis- 
lation commerciale et financiè- 
re plus prudente que celle qui a 
causé la crise. 


LES CONGRES REGIONAUX 


A PINCHER CREEK DIMANCHE DERNIER — A TROCHU 
DIMANCHE PROCHAIN. 


Dans moins de deux semaines aura lieu le congrès régional 
du Nord à Falher. Plusieurs personnes se joindront à nous pour 
faire le voyage, et il manquera probablement de place. Si 
quelques-uns avaient l'intention de faire le voyage, et qu’il ÿ 
aurait une ou deux places libres, nous serions très reconnaissant 
de nous avertir immédiatement.car nous pourrions facilement 
trouver des passagers contants de payer une partie des dépenses 
de l’automobile. Comme le temps pour organiser ce voyage est 
très court, et que nous ne serons pas de retour avant la semaine 
prochaine, nous demandons à ceux qui voudrait faire le voyage 
avec des autos, de nous avertir immédiatement s’ils ont des pla- 
ces libres. IL faudra fixer la date et le lieu de départ pour le 
nord et nous devrions avertir à temps chacune des personnes qui 
feront le voyage avec nous. Profitons de l'occasion pour aller 
visiter des parents ou des amis, tout en faisant connaissance avec 
ce coin de notre province qui a une réputation mondiale. 

Les gens du nord ont fait leur part en organisant ce con- 
grès et en offrant aux visiteurs le logement et la nourriture gra- 
tuitement. Cette offre ne se répétera certainement pas l’été pro- 


chain, à nous d’en profiter. 


dans l'état de Washington, et on va|. 


désormais l'étendre partout. Dans un 
cas récent d'enlèvement d’un enfant 


de onze ans, l'état a déjà mis la|. 


main sur trois des coupables, les é- 
poux Wallace et un forçat du nom 
de Mæehan: seulement comme la po- 
lice est gênée de les accuser de rapt 
on les accusera simplement d’atten- 
tat contre le service postal américain, 
pour y avoir déposé uné lettre de 
rançon. Les américains sont pru- 
dents. 


La fête Nationale sera célébrée en 
ville dimanche par la paroisse de 
l’'Immaculée-Conception. On peut en 
lire le programme dans le communi- 
quée paroissial. É 

A Calgary la fête de St-Jean-Bap- 
tiste réunira plusieurs officiers gé- 
néräux et locaux de l'ACFA et tou- 
tes les familles de la région qui sont 


L 


(Suite à la page 4) 


LA SAINT-JEAN-BAPTISTE 


invitées à se rendre à la célébration. 
M. Paul Suzor, consul de France à 
Vancouver y sera l'hote. des Cana- 
diens-Français. M. le Dr Beauchemin, 
président-général de. l'ACFA, dirige 
lui-même l'organisation de la. fête 
et du banquet auquel M. le comman- 
‘deur Morrier. traitera d'un sujet de 
circonstance. AR. 


rémonies, chants, lectures li- 
turgiques en donnant la signi-| 
fication de chaque partie. 

À la réunion d'étude de l’a- 
près-midi, la salle de conféren- 
ces de l'Ecole Séparée était rem- 
plie par la foule venue assister 
au congrès. Des personnalités 
ecclésiastiques et laïques y as-: 
sistaient; la séance fut prési- 
dée par M. Paul Jenvrin. Le KR. 
P. Jean de Capistran y traita 
longuement de l’Action Catholi- 
que, de sa nature et de son but, 
et des moyens de propagande 
qu’elle emploie, associations, li- 
gues, cercles d'étude, cercles ou- 
vriers, publications diverses, 
journaux et conférences publi- 
ques. Chaque année des con- 

grès se tiennent pour réunir 

tous ces efforts dans les diocè- 
ses de France, de Belgique et 
d'Italie et dans tous les diocè- 
ses du Canada. M. Jacques Sau- 
riol traita aussi de l'Action Ca- 
tholique des laïcs. 


La cérémonie principale du 
congrès eut lieu dimanche nee 
tin, à onze heures, à la so) 
drale. La messe pontificale fut 
célébrée par son Exc. Mgr le 
délégué, assisté des RR. PP. 
Bellavance, S.J. et Boucher, 


O.M.I. comme diacre et ul 


diacre. Mgr Nelligan, qui repré- 


sentait son Exc. Mgr O'Leary,| 


; ville; les RR. PP. Boucher de 


et doyen du clergé diocésain,| Weïir se sont rendus à Régina 
Mgr Carleton et Mgr O’Gorman, | pour conférer avec les chô- 
M. l'abbé O’Neil, supérieur du meurs. Ceux-ci ne savent en- 
séminaire, MM. les curés Gar-|core s'ils iront plus loin. Mais 
nier de Lamoureux, Marchand | on leur a offert d'amener leurs 
de Picardville, Loranger de Pla- chefs à Ottawa pour y présen- 
mondon, Lapointe de Bonny- ter leurs réclamations, pendant 
que le gros des groupes reste- 
rait en Saskatchewan. La situ- 
ation est un peu détendue mais 
encore sérieuse. 


St-Joachim, Langlois, provin- 
cial des Oblats, Routhier, supé- 
rieur du Juniorat St-Jean, Bel- 
lavance, S.J. recteur du collège 


| 
| O.F.M. M. le curé Ketchen, curé 


des Jésuites, et le KR. P. Alexis, 


de Fimmaculée-Conception, a- 
gissait comme secrétaire du co- 
mité du congrès. 

Au banquet qui eut lieu di- 
manche soir, plusieurs allocu- 
tions furent prononcées dans 


les deux langues par Mgr le dé- | ; 
Mgr Nelligan et plusieurs menter de 20000 kilowatts le 
M. Boileau! Pouvoir municipal. On se. pro- 


légué, 
autres assistants; 


ON APPROUVE 
CE PROJET 


(ue re 
A une assemblée du conseil 
municipal lundi soir, on à ap- 
prouvé le projet du comité du 


| Pouvoir de dépenser un mon- 


tant de $1,064,000. pour aug- 


prit aussi la parole au nom des| POSE de commencer ces travaux 
laïcs canadiens-français et rap- | 2USSitôt qu'un taux raisonna- 
pela les traditions de fidélité qui! ble d'intérêt pourra être obte- 
lont toujours rattaché notre NU- 


peuple au Saint-Siège. 

Quoique les résultats défini- 
tifs du bouquet spirituel de 
communions ne soient pas en- 
core connus, les rapports reçus 
de diverses paroisses annancent 
déjà un succès qui dépassera 
sans doute l’objectif de 50 000 
communions. Ce bouquet spi- 
rituel sera adressé au St-Père. 


0 et, 


Circulation moindre 


OTTAWA—Les billets de la ban- 
que du Canada circulent moins de- 
puis une semaine, soit que les ban- 
ques à chartes qui continuent seules 
à faire affaires avec le public passent 
de préférence leurs propres billets, 
soit que les échanges monétaires de la 
semaine dernière soient réellement 
moins considérables. Le. rapport du 
montant des réserves aux exigibilités 
de ia banque centrale est de 47.17% 
cette semaine contre 46.77% la se- 
maine dernière. 


M. Giroux M.P.P. à la 


Convention. 


La convention libérale provinciale 
pour le choix d’un candidat aura lieu 
dans le comté de Grouard le 26 juin, 
à High Prairie. MM. ‘Thomson, can- 
didat libéral de Grande-Prairie, et M. 
EL Lamont, candidat dans Pence- 
River y adresseront la parole avec 
M. Giroux, député du comté. 


RECONSTRUCTION 
DU PRESBYTERE 
DE PICARDVILLE 


M. le curé Marchand de Picardville 
qui assistait au Congrès Eucharisti- 
que accordait dimanche une entre- 
vue à notre représentant, avant son 
départ pour la Province de Québec 
d'où il reviendra en septembre pro- 
cas M. le curé se réjouit d’annon- 
cer que son presbytère détruit cet 
| hiver par un incendie a été entière- 
| ment reconstruit par corvées. Les pa- 
roissiens ont donné 365 jours de tra- 
vaiL La construction fut effectuée 
sous la direction de M. Pierre Frigon, 
de Legal. Les travaux de peinture fu- 
rent exécutés par M. St-Pierre de 
Picardville, et la fournaise à air- 
chaud et le réservoir d’eau douce par 
M. Chrétien d'Edmonton. M. le curé 
ajoutait aussi une autre bonne nou- 
velle; sa paroisse à réussi à diminuer 
sa dette de $1500.00. Nos félicitations 
et nos voeux de prospérité. à l’entre- 
prenante paroisse de Picardville et à 
son dévoué pasteur. 


de a Ste-Conimuñiôn: univn|ecctésrastidües wt-civilès qui ont! descendus. vengreüi.\de - leurs =. 
intime avec le Christ. La cho- | pris part au congrès, on remar- 


a 


aan memes er en dm 


RIRE ES 


Lea che nn Sn ne ne de 


DR 


‘MOTS CROISES 


PROBLEME No. 50 


.LA .SURVIVANCE 


ÊTRE BON CANADIEN: FRANCAIS 


Etre un bon Canadien-Frañçais, 
C'est être, tout d’abord, un fervent catholique; 
Exprimer la franchise en chacun de ses traits; 
Savoir rester honnête et craindre le sceptique ! 


la: “toilétte. Etendez-vous dans 
l'obscurité de votre chambre, et 
appliquez sur vos yeux, deux 
tampons d’ouate imbibée d’eau 
très chaude. Vous verrez que 
longtemps ‘après le “passage du 
marchand de. sable”, vos yeux, 

I1 y à comme dans tout poë- 


encore grands. ouverts, Fe 
me, une part de fantaisie, 


Le ROYAUME... 


re L'INTERIEUR 


< 


ARE ht 


12345678 9101122 


Etre un bon Canadien-Français, 
C’est chérir son pays comme une noble terre, 
Le trouver le meilleur, savourer ses bienfaits 
Et jouir de ses trésors avec une âme fière ! 


| LE CONGRES 


\ 
—-En 1926, anticipant la féte dont les splendeurs promettaient 
.de dépasser tout ce dont nous avions été témoins, le congrès 
Eucharistique de Chicago nous attira au nombre formidable d’un 
million de fidèles et de curieux. 
—On doit avoir l'impression d’être englouti dans un tel flot 
.mouvant ? 


—Non, c’est étonnant comme l'on | S'y habitue; poussés dans 
le dos et vite, circulez, parfois à päs de course; je montais au 
‘chemin de fer élevé, si rapidement, que je m'illusionnais d'être 


Etre un bon Canadien-Français, 
C'est parler de son mieux son riche et doux langage, 
Le respecter toujours, ne le blesser jamais, 
Certain qu’il n’en est pas de plus pur, de plus sage ! 


POURQUOI L’ON DIT: 


“Araignée du matin, Chagrin, 
araignée du soir, Espoir” 
Dans ce proverbe rimé: 


Etre un bon Canadien-Français, Araignée du matin, 


C'est faire fructifier ressources nationales; 


k , À | Chagrin; 
à mes vingt ans. Acheter che z les siens jusqu aux moindres Hs Araignée du soir, 
—Et que vis-tu de grandiose à ce congrès ? Accroître en son pays les richesses locales ! Espoir. 


— Rien ! 

.—{Comment? Un trajet de deux jours, et rien ? 

—J'oublies.. J’entendis un choeur de vingt milles voix Chan- 
ter la messe des anges. | 

—Ce devait étre grandiose et saisissant ? 

—Ce choeur en plein air exécuté lors d’un grand vent qui 
portait les sons dans le sens opposé d’où j’observais, exposée au 


Etre un bon Canadien-Français, | 
C'est bien mettre à profit les talents de sa race, 
Stimuler leur essor, les conduire aux sommets, 
À force de travail et de louable audace !-- 


12 11 10 9 8 7 6.5 4.3 2 1 


( HORIZONTALES : VERTICALES: 


a, à = i i mé i fabrique des pétards. 
Etre un bon Canadien-Français, 1—Maladie contagieuse, en général. 1—Ceux qui fabriqu pé 


soleil torride, ne m'impressionna guère; 
chassait de moi l’ardeur et la piété. 


_—Et le défilé eucharistique? 


—Permets que je te racconte une aventure; mon mari invité 


la foule grouillante 


C’est croire en sa nation, la vouloir estimée; 
S’unir avec les siens, combattre les méfaits, 
Faire de son triomphe une cause sacrée ! 


triques. Ainsi, l’araignée ne 
sort jamais le matin, quand il y 
a une rosée abondante, laquelle 


2— Consonne-Pronom personnel.— 
Chemin.—Consonne. 3-—-Pronom per- 
sonnel.—Plant de vigne—Adverbe de 
négation. 4— Forme du verbe iuer.— 
Deux sylables de némoral—Termi- 


27-Cunsonne.--Qui n'estpas. VEtu. — 
Saison—Consonne. 3—Conjonction.— 
Variété d'arbre canadien.—Pronom 


i personnel. 4— Partie de la charrue— 


Quatre lettres du mot égout.—Genre 


est signe de beau temps. Par 
contre, quand il y a une mati- 
|née sèche et sans rosée, on est 
[sûr que la pluie viendra. D'où 
“araignée du matin, chagrin”. 


naison de verbe. 5—Qui est au bon!de légumineuses. 5—Adjectif posses- 
air—Adjectif possessif Quatre let- | sif.—Petit ruisseau.—Tiges de blé. 6— 
tres du mot fleuve. 6—Consonne.— | Voyelle—Suite de détonations. —Vo- 
Rendre plus grand.—Voyelle. 7—Con- | yelle. 7—onsonne—Genre d'arbres 
sonne—Bâton de pélerin.—Conson- | qui porte des amandes.—Consonne. 8- 
ne. 8—Les lettres du mot lieu.—For- | Mot latin qui signifie donc—Note de 
me du verbe avoir.—Préfixe quon le gamme-—Les leîtres du mot foin. 
joint à différents noms de sels chi-|9.— Nuage-—Rusés.—Adjectif posses- 
miques pour indiquer que le métal |sif. 10—Pronom démonstratif.—Petit 
est en excès. 9-_Saison.—Lieu de dé-|de l'ours.—Note de la gamme, 11— 
lices—Trois lettres du mot nanti.| Voyelle—Forme du verbe nier—Ad- 
10—Note de la gamme.—Ergot des! jectif numéral.—Voyelle. 12—Chan- 
coqs+—Deux, voyelles. 11—Consonne. | gement de bien en mal, 


PE EEE eee EEUR, a 


Etre un bon Canadien-Français, 
C'est bien servir son Dieu, son pays et sa race, 
Les défendre partout et ne faiblir jamais, 
En héros du devoir qu'aucun effort ne lasse ! 


à faire parti de la garde d'honneur, se rendit à destination aux 

; petites heures, et je décidai d’aller à Mundelheïm où ce tenait! 

i le congrès, par chemin de fer élevé, non sans l’appréhension de 

me mêler à une telle foule. 

—Quelle audace de s’y aventurer seule. 
-_Tu sais avec quelle rapidité arrive le train, et avec quel 
élan il faut se précipiter. Je fus portée à l'intérieur par une 
horde désordonnée; la peur s'empara de moi, je vis un passage 
libre entre des jambes écartées, sans hésitation, je m'élançai| QUELQUES C CONSEILS | cès de travail ou de lumière. 

: ‘dans ce tunnel et je louvoyai vers la sortie en toutou qui se garde | { C’est la raison qui fait adop- 
d’un coup de pied; je parvins à l'issue et comme je mettais un “LES YEUX” Fe des verts fumés aux vedet- 
genou sur le quai, tut, tut, tut, un coup de sifflet et le train tes de l'écran, après avoir sup- 
repartit comme une fléche. Si leS yeux sont le miroir de 

_—Vrai, ta dignité dû en souffrir; je ne te vois pas affranchie|l’âme, parce qu'ils reflètent Studios. Ainsi, au printemps, | ces conditions atmosphériques, 
de la bienséance que tu admires chez tous. toutes les impressions, tous les | I0rSque le soleil renaît plus bril- | | lui promettent une bonne chas- 3 
—Peu importe, j'étais sauve; le désir de rentrer à l'hôtel, de |sentiments qui la dominent, ils | lent et se reflète sur la neige|se, Or, quand il fait très chaud! Si VOS Cheveux sont huileux 
refaire ma coiffure, de rafraichir mes habits me fit héler un sont aussi les miroirs du corps, qui reste, l'oeil, déshabitué|yers le soir, c’est le présage | OU ont des tendances à tom- 
auto, et aussitôt une tempête de foudre et de vent éclata si ter- | dont ils révèlent sans pitié les | d'une lumière aussi vive, souf- | d’un beau temps pour le len- ls » Vous obtiendrez de bien! Solution, problème No 47 
rible, que toute la journée je n’eus qu'une pensée mon mari. |plus petites fatigues, les moin- | Îre de tous ces rayons. Ne Mman- | jemain. D'où “araignée du el meilleurs résultats d'un sham 


Lo mm ne me me meme 
a  ————————— 


ront du même éclat qu’au dé- 
but de la soirée... Et vous sa- 
vez la puissance de beaux yeux 
sur le succès d’un bal! 

ï CEBE. 
aussi une part de vérité qui est 
basée sur l'observation. On a 
remarqué, en effet, que l’arai- 
gnée dans ses allées et venues, 
fournit des indications baromé- 
Pas pour les agriculteurs qui 
ont besoin d’eau, mais pour les 
promeneurs dont la pluie va | 
gâter le plaisir. 
En revanche, 


Madame E.-C. OSTIGNY. 


lorsqu'il fait 
très chaud, vers la fin de la 
journée, l’araignée quitte as- -—Préfixe qui signifie trois—Ancien 


sez volontiers son repaire pour |n0m du hétre—Consonne. 12—Parti- 
porté les durs éclairages des|,ïjer saisir les insectes qui, dans | Sant du pessimisme. 


La solution du problème 
No 50 paraîtra le 10 juillet 
prochaïn. 


ERP LP 


vin. 


ceur nous pénêtre. 


a 


—Et d'écouter le choeur aux sublimes harmonies, dont la dou- | : viteurs du Saint Père, soumis à sa douce vigilance et à ses lois 


peu de temps. 


Lorsque vous préparez de la 


| solidement établies. Confiant en nos dignitaires de l’Eglise, fa- | crème fouettée ou des oeufs 
—Oui j’ai alors l'impression de posséder une partie de V'uni- | cilitons-leur les tâches ardues de guider les âmes faibles, en | battus pour les desserts, la mé- 
vers; en contemplant cette poignée de fidèles, unité d’un groupe i | donnant par notre soumission, un exemple de 108 bien établie, | nagère améliorera son travail 
mondial dont les croyances les exaltent à chanter la‘gloire du! là l'épreuve de tous les assaults. 
Roi des rois, je délecte le privilège d’être de leur nombre. 


i 


en y ajoutant une pincée de sel. 


Formons des voeux pour que les résultats du congrès eucha-|La crème sera plus rapidement 
Réjouissons-nous de la formation léguée par nos aïeux qui fait ristique de notre archidiocèse soient agréable à Dieu. 
de nous de véritables enfants de la foi romaine; de fervents ser-| 


MADRINA. 


solidifiée et les oeufs plus com- 
plètement battus. 


faces d’une verge carrée et 
vous obtiendrez de _. 
résultats. Des légumes comme 
les betteraves, les asperges, les 
onions et les fleurs comme le 
sabbatia croissent beaucoup 
mieux avec une pincée de sel. 


| 


Croire en soi conquiert le monde: | 
{croire en Dieu conquiert le ciel. 


Nos félicitations. 


La science contemporaine est la- 
borieuse, habile, puissante... et aveu- 
gle. Oui, aveugle. La théologie, cet 
oeil, lui manque. 


Pour arriver aux régions de la lu- 
mière il faut passer par les nuages. 
1 Les uns s'arrêtent; d’autres savent 
"passer outre. 


LE MONSEUR 


È une prairie. 
NS = désir... un seul, c'est qu’elle soit à _—D'une chose M je n'ai Jamais pommes de pins, n'a plus aucune 2e Le commandant alors se laisse al_ | Suement Jean Damour. 
ee jamais heureuse, comme elle le mé-|dite à personne. d'une chose qui!parence de quoi que ce soit... c'est je. à toute son émotion et, d'une 
Fe > ë | rite. est 1à, dans mon coeur, et que Dieu | un tableau pour le Salon des “tout'à ° — Avec a petite fleur tout de mé- 


Feuilleton de la 
“Survivance” 


CHAPITRE XXV 


En quittant le jardin des cupressus, 
le commandant Didier, assez - ému 
tout de même, croisa Jean Damour, 
. lequel, avec précaution, portait son 
‘_ étude toute fraîche de la mer. 

_ Il regarda, distrait, cette toile 
.d'une tonalité claire, assez é- 


frange, au milieu de laquelle des! —Peut-êtrel. trois mois, il n’a pas trouvé le temps Sn —Alors, si elle n’est pas conduite de | €b Sans trop le savoir, l'un vers l'au- CHAPITRE XXVI 
roches violettes émergeaient vigou-| —Alors, qui.? de faire cent mètres pour visiter mon| C'est Sylviane, inquiète du retard |ce côté-13.. en vois-tu un autre?  |îre: “Mon Dieu, disais-je, faites que| Quelques jours après— c'était Ja 
reusement, couvertes d'algues som-| ‘Le Monsieur en gris.? atelier, alors que des “hors-concours” | invraïisemblable du déjeuner, et qui! —Je vois très bien. | ces deux enfants ne se trompent pas| première semaine d'octobre cu 
bres. —Précisément.… le Monsieur en|du Salon sont venus le voir de Por-|aCcourt pour appeler les retardatai-| —Tu sais? en s'aiment comme ils s'aiment. | commandant Didier reçut une let- 
—Bien!. Cela vous en fait une de gris! Que dois-je lui répondre, à cel nic et de Noirmoutier. J'ai tenté de|res. Les sardines sont calcinées. le| —Oui, je sas. Et même, si tu per- Faites que moï, je voie clair et jus tre de Noirmoutier, apportée par un 
_ plus. monsieur:là? lui rendre le bien pour le mal, Je lui| soufflé au fromage redescendu.... la ! mets..? te À 


Puis, sans transition: 

—Savez-vous, Jean, ce qui vient de 
‘se passer, ici, dans ce jardin? 
. Non: 'Je-ne. sais pas. 

—Une. Chose grave, très grave! 
Vous.pouvez peut-être medonner un 


- 


conseil. Figürez-vous qu'on vient de|ce 


me demander Sylviane en mariage. 

Le commandant avait dit cela 
d'une voix rude; presque brutale. . à 
bout portant, : 


Jean Dabour reçut la. ‘phrase en! 


plein coeur, comme on reçoit une ba]- 
le, .et il s’enfonça -dans la baie. qui 
était derrière lui, Pour ne pes tom- 
ber. 
‘Vous ne dites rien, J Jéan? - 
Jean ne peut, rien dire. H est. blanc 
| comme ‘un jose ‘Sa tole est dens 


bien- plutôt: à Mlle Sylviane. 
::—Vous avez tout à fait. raison et 


de 


l'herbe, il ne pense même pas à la 
ramasser. 

—Sylviane & l'âge. elle est gen- 
tille. Cela devait arriver... accentue le 
commandant. 

Jean répète mot à mot, en balbu- 
tiant: 

—Oui.. cela. devait. arriver... 

—-Devinez-vous qui? 


: Jean Damour regarde le comman- 
dant, dont la figure est attentive. 
Pourquoi lui jette-t-il ainsi, en plein 
visage, une nouvelle qui doit le bou- 
leverser? Car, enfin, il a des yeux, le 
père de Sylviane!. Xl a de l’expérien- 
. I1 doit bien soupçonner qu'une 
créature, exquise comme sa fille, a 
fatalement semé. de l'amour dans une 
âme affectueuse et solitaire. Alors, 
pourquoi..? Pourquoi..? d 

—Mon commandant, ce n'est. pas 
à moi à vous dire ce que vous de- 
vez répondre, 11 me semble que c'est 


je compte -bien Jui en: parler. Mais 
puisque ‘je vous rencontre, j'aimerais 
à savoir ce ‘que _vous,: Foie 


De 
re 


8 70 8 D 1 


ment, vous pensez de ce projet? 
—Moi... 
ce que je suis devenu, vous savez 


vous qu’elle pourrait être heureuse, 


—Je .ne le connais pas, ce mon- 


{ | sieur-Ià. . 11 m'a toujours fait peur 


Je ne peux pas répondre. 


—Ah... il vous à fait peur? 
—Toujours. 


—Pourquoi? 
2 


—J'avais l'impression que lui, le 
grand professeur de Paris, il mépri- 
sait mes efforts... Et, c'est assez pré- 
tentieux de ma part d'ajouter cela, 
mais aussi qu'il m'en voulait, En 


au meuble 
Il ne l'a même pas regar- 


ai découvert un très 

ancien... 

dé! 
—Vous croyez. qu'il : vous en vou- 

Jait? 

—Oui. je le crois. J'ai. le convic- 

tion . qu'il est jaloux. 

—De. votre peinture? 

—Non.… Ma peinture. ui est abso- 

lument indifférente. 


conseils qui .m'auraient été très. pré- 
cieux. Je vous répète: il n2 jamais 
mis les pieds dans mon. atelier .qui 
‘est pourtant. je le sens maintenant 
—_ l'atelier ‘d'un “artiste. d'un sim- 
ple artiste, mais qui croit. Es la beau- 


té, autant que ce. professeur. et au, ..TEt:.a10 
en plus, cherche 8 la réalis É. Le 


I aurait pu,| 
pendant ces vacances, me donner des, 


Implacabe, le commandant conti- 


. je ne suis rien. Ou plutôt | nue: 


—Alors, s’il n’est pas jaloux de vo- 


bien que c’est à vous. à Mlle Sylviane | tre peinture, de quoi peut-il être ja- 
que je le dois. Alors je n'ai qu'un |loux? 


—Je change ma question: Croyez-|seul connaît. 


——Et cette chose-ià, moi, je ne 


M |elle, si allante, si vivante, avec ce |pourrais pas la savoir? 
‘| professeur tout en gris? 


—Aujourd'hui, moïns que jamais. 

—Et si je vous la nommais, cætte 
chose-là..? | , 

. —Oh.…. mon commandant. 
même! 

—J1 n’y & pas de “tout de même”. 
Cette chose que vous prétendez me 
cacher, aujourd'hui j'ai besoin de la 
savoir... Et même, je vais vous dife un 
vilain mot. de la savoir officielle- 
ment. 

A ce moment le sentier, couvert de 
feuilles sèches et de pommes de pins, 


tout de 


bonne s’arrache les GHETEUE Pour le 
gigot… 

—N s'agit. bien de ‘sardines et de 
soufflé au fromage! répond son pè- 
re. ser" : % € 

—Et le Monsieur en. gris? ‘interroge 
Sylviane en regardant autour d'elle... 
‘Où est-il? Qu'est-il : deveru? 

—I1 s'est volatilisét : 

—Volatilisé..? : HE 

—Oui, figure-toi que, ce matin, ü 
t'a demandée en mariage? .. 

me m’e demandée, moi, en maria- 


ge! .. le moñsieur en gris..?. 


oui toi-mêmel.Et j'étais en train |. 


d'interroger. Jean. pour: savoir cæ, que 
fallait, Jui répondre? oi . 


| Au ma vie qui se joue. 
: regarde dèns. ; ae SL 


mm 


tat cette simple question l’a mis! 
Sylviane considère Jean tout pâle, 
affalé contre la haie; les tubes de 
couleurs ont rejoint la toile dans 
l'herbe; la mer laiteuse, striée de 


fait indépendants”. 


Enfin. insiste le père, je dois lui 
donner une réponse à cet homme? 

—Tu lui diras que “les vies sont 
conduites”. C’est la réponse même de 
Jean Damour, l’autre jour. 

Et tu as l'impression que ta vie, 
à toi, est conduite vers le Monsieur 
en gris.? 

—Pas du tout! 

—Que tu vas ’en aller habiter Pa- 


ris, dans une belle cage à. mouches, | 


avec. un professeur select, qui fera de 

belles conférences devant de très é- 

légantes ‘dames..? 
—Jamais de la vie! 


—Je permets. 

—Vrai? Tu permets..? 

—Oui, ma fille, je permets. 

- Alors Sylviane tire un petit mou- 
choïr, et la voilà qui essuie au front 
de Jean la sueur du terrible inter- 
rogatoire et de la 1 terrible ARE 
été. 

‘Jean Damour se laisse faire. D’a- 
bord il ne voit pas. Puis, peu à peu, 
il comprend toute la signification de 
ce geste, et. à quel point il dit plus 
que la ‘sirnple. compassion . envirs, un 
être malheureux: - 

—Vous : êtes: ‘bonne, : murmure-t-il.. 
très: bonnel.: Excusez-moi::. 


« 


ce moment, je suis un peu: fou. C'est 
toute ma: viel.. 


aq te me eme cer + 


“Mais, en 


J me: ‘demande si ‘je: rêve, ‘ou: si. e|: 


suis éveillé.? Ai-je bien entendu ce 
que je viens d’entendre..? Et le pau- 
vre Jean Damour va-t-il vraiment 
‘exister devant le brilant, le riche 
professeur de Paris? 


voix redevenue tout à fait cordiale: 

—Non, mon cher Jean, non!.,Vous 
ne rêvez pas. Ou plutôt, sil. Vous 
rêvez... mais un beau rêve qui va de- 
venir une réalité. Depuis longtemps, 


me suis pas mis en travers, c’est que 
moi, autant que vous, je crois aux 
indications divines. Ce qui compte à 
mes yéux, et bien plus que l'argent, 
c'est la foi. c'est le valeur person- 
nelle, ei c'est Famour. 


OT, qui amera plus que vous ma 
petite Sylviane? Qui la laissera mieux 
fleurir dans. son cadre..? | 
Que de fois j'ai prié Dieu en vous 
voyant tous les deux vous avancer, 


. et que j'aie le courage de pren- 
dte la Acne d'abordage, 
prenûre.… 
-.Ren ne m'a ordonné de la pren- 
Depuis des années, je vous ob- 
serve: et je crois avoir. collaboré aux 
desseins providentiels en laissant peu 
à peu vos deux vies s'enlacer cn 
comme le lierre enlace ‘Je: chêne... 
… Mais “encore . faillait-il bien que 
je vous force vous, . D à l'avouer, 
le grand. secretl. 
—Je nai ren: dit! 
osé... 


—Aiors, mon. ‘garçon, ai .vous pe 
lez, Cela he: rién dire! : 


s'il faut la 


de n'ai jamais 


je le vois venir, ce jour. Et, si je nel 


REC TRES SANS 


—On dirait maintenant une prai- 
rie! 
dant à bout de bras. 


—Oui.... répond va- 


*|me!. 


—Avec la petite fleur... 
—Qui s'appelle.? 


Jean lui tend les mains, à la pe- 


tite fleur. Sylviane abandonne les 
siennes... 


— Comment s'appelle-t-elle, la pe- : 


tite fleur. 2: 


Et là, sous : les vieux: arbres, qui a- 
vaient entendu les confidences : des 
lointains ancêtres, ils se donnèrent, 


avec une sorte de piété, le premier 


baiser de leurs jeunes fiançailles … 


matelot, avec prière de vouloir bien: 


donner Ja réponse : 
Mon cher commandant, 


Je -väis. bientôt retourner à Paris. 


‘‘ Mais, avant -de quitter pour tou- . 
joies Noirmoutier, ‘je voudrais. allér.. 


dire demain adieu aux Eloux.. ; 
chers et déuloureux Eloux. one 


Et, non seulement je” voudrais : re". 
su les Eloux, mais encore y-renco-:: 
trer les ‘deux ‘jeunes gens, puisque j'Al: 
su -que - Mlle Sylviane: et Jean: Dk- 
mour s'étaient, à. ‘église: de: “PEDIRE, + 


officiellement . flanicés. 


s'écrie Sylviane en la regar- . 


—Et revint-il enthousiasmé de la célébration 9 dres surmenages, les plus 16-|{UeZ pas alors d'adopter des | espoir”. Doo, si vous saturez le cuir am CANADIENNE 
Hi revint tard, trempé jusqu'aux os et moins une dent ! Nonigères indispositions. C’est ain-|Verres fumés, pour vos longues velu ef les Re Re n | D BER DUE B 
seulement empêché de participer au défilé, mais n’ayant rien ‘si qu’ils contribuent à diminuer: andonnées en voiture, ou vos USAGES MENAGERS tion de sel et d'eau, une heure UT HAVANE. MA 
M causede le toute ou même à détruire la beauté | Séjours prolongés au dehors. avant le shampooing. Les per-IRUE BEBE. TIR 
—Il avait subi cet accident au cours d’une bagarre sans doute? | d’une personne, puisque l'un me par dora AE UE DIrSrE ne des Êes ne a : +. Re 
Non pas! L'histoire de sauver une enfant dont la maman des plus importants facteurs de Es Hs su De Une Deux taches habituelles dif- ee A à 08 I : : PAR EE*S 
venait de s'évanouir; les deux mains appuyées sur un pilier et beauté, c’est la santé, santé |2u Mélilot, répété plusieurs fois) à Cnleyer sur les vête-| 7 de Sel. De légers massades OR FESTER ï. v 
la figure pressée dessus par la foule qui poussait de plus en plus, physique, santé intellectuelle, par jour, est très recomman-| Ou des serviettes de ges gensives avec du sel et de. eo E : a. 7. te : 
il préfèra, sauver la bambine et sacrifier sa dent. +. isanté morale. dé. La lotion x iquée rougit| létre facilement nettoyées par eau, garderont vos gencives TE a -- 
J'imagine Son horreur: des foules après cette expérience; | momentanément les yeux mais a miennes anse rt ac :denele ce Mie OA ires: EPARSE ER 
Ces organes si précieux et si|Jes laisse ensuite plus brillants ESS 4 ——— |ÏE OTE USE E 
moi aussi j’abhorre la cohue. Ne trouves-tu pas que les congrès . . lavéiétes communs à la cuisine-- : , . 
sensibles aux moindres causes et plüs clairs. À cette période de l’année, le} ACETIMETRE 
dans nos petites villes ont un charme champêtre qui porte au: un peu de sel et du jus de ci- |: È 
méritent donc touté notre sol-| ‘Et quand vous prévoyez une P jardinage est le grand sport de 
recueillement et à la piété. Hire hé |tron. Parsemez généreusement | Djusi fami 
ue, . : ‘licitude et nos soins les plus dé- | soirée longue, que dis-je, une plusieurs familles. Un peu de 
—Oui n'est-ce pas solennel, sous un ciel bleu, au bruissement | : à : | de sel la tache de rouille ou Mlle Marie-Anne Marcoux 
d'un feuillage qui se déploie à la vie, de comtempler à l’hôtel le: licats. Eux, si beaux lorsqu'ils! de ces réunions interminables| È . , [sel rendra beaucoup plus fa- ; 
‘brillent de tout leur éclat, de-|on la ‘dernière sérénade se d'encre, ajoutez-y du jus de Ci-| cile la culture des fleurs ou des! MeclLennan, Alta. est Pass 
: | viennent rougis, cernés, rétré- change en aubade, réservez- | (Ton et frictionnez vigoureuse- | 1éeumes. Répandez environ une| 7€use gagnante du problè- 
NL ÉUCRANERE ANR ConP ent Rent IS RORS CEE PS CE 2 due aunec- T ment. La tache disparaîtra en | once de sel sur toutes les sur-| de Mots Croisés No 47. — 
l’âme et la divinité de Jésus, sous les espèces du pain et du! ) vous vingt minutes, à l'heure de 


EDMONTON, ALBERTA, LE 19 JUIN, 1935. 


PAGE 3 


DEUX BONS POINTS 


Le nouveau parti qui fait des promesses a deux bons points 
dans son programme: il se propose d'établir le controle de la 
production et de la vente selon le besoin des consommateurs; et 
il devra aussi établir en conséquence le contrôle du travail. Ces 
projets ne sont pas précisés dans les discours de ses protagonis- 
tes, où il est rarement traité des sujets pratiques. Mais ils ressor- 
tent des discussions et des divergences qui partagent encore les 
nouveaux prophètes. 


Pour le malheur de leur mérite, ce ne sont pas eux qui ont | 


inventé l’économie dirigée. Elle date du jour où l'Eglise eut as- 
sez d’influence dans le monde chrétien pour y faire régner l’or- 
dre temporel à côté de l’ordre spirituel. Ce jour-là, les lois civiles 
et criminelles devinrent justes et humaines, et les lois écono- 
miques devinrent aussi plus ordonnuées. L’usure et la fraude 
furent abolies et la spéculation réduite à son rôle modeste. Les 
hommes devinrent peu à peu propriétaires de la terre et on leur 
enseigna l’agriculture et les arts domestiques. On fit aussi des 
lois aux gens de métiers, en leur conseillant de s’unir pour ga- 


| 


LES NOUVEAUTES 
SOCIALES 


Les catholiques ont-ils prêté l'at- 
tention nécessaire à ces nouveau- 
tés, ou s'ils ne se sont avisés d'en 
tirer parti qu'après avoir laissé les 
autres les devancer? 

Il faut malheureusement avouer 
que, se reposant peut-être trop sur 
la vérité qu'ils possèdent, ils ne se 
sont pes assez inquiétés des moyens 
que pourraient utiliser les autres 
pour la battre en brêche. 

La presse est l'exemple le plus é- 
vident de cette imprudence. L'erreur, 
la luxure, lesprit de lucre, l’exploi- 
tation sous toutes ses formes y a- 
vaient depuis longtemps élu domicile, 
lorsque les catholiques se sont avi- 
sés qu'il serait utile de fournir au 


L'AVIS DES AUTRES... 


trouver des joies dans l'existence. 
| degré de l'échelle sociale on peut 
Grâce à lui, on constate que les villes 
peuvent aisément être belles et les 
| foyers accueillants. En somme, il ap- 
prend à vivre, à vivre dans un cadre 
agréable et selon ses ressources: il 
répand de fécondes leçons de bon; 
goût français. 


CE QU'ON DIT 
DE NOUS 


Lettre du Canada Français. 


Un jeune qui n'a pas d'idéal mé- 
rite-t-il vraiment le nom de jeune? 
S'il fallait, au milieu de l'époque 
troublée, paradoxale, abrutissante et 
surtout décevante dans laquelle nous 
vivons, qu'à son tour la jeunesse fasse 
défection et capitule, nous aurions 
toutes les raisons de désespérer. 

Mais la jeunesse ne désertera pas! 


LE CANADA. 


CABINET BALDWIN 
ET LE CANADA 


À Londres, un cabinet Baldwin 
Succédant à un cabinet MacDonald, 
c'est un simple remaniement, minis- É ; 
tériel. Il s’imposait, cependant, à cau- Elle est inquiète pourtant, et c'est 
se de la demi cécité de l’ancien pre- | précisément de cette inquiétude que 
mier ministre et pour certaines rai- | Viendra le salut. Elle se rend compte 
sons électorales. La définition des de plus en plus que les hommes char- 


LA SURVIVANCE 


Organe de l’Association Canadienne-Française d’Alberta. 
publiée par l’Imprimerie “La Survivance” Ltée, Edmonton. 


DIRECTEUR : ADMINISTRATEUR: 
Gérard Forcade, O.M.I. Le commandeur J.-E. Morrier. 


REDACTEUR : Jacques Sauriol. 


Abonnement CANADA: ETATS-UNIS: EUROPE: 
annuel $2.00 #2.50 8.00 


La correspondance est reçue avec l’indication du service, 
Rédaction ou Administration, à 


10010, 109e rue, Edmonton, Alberta. Téléphone: 24702 


È 
| 
| 


Que fera l’Angleterre 


peuple le moyen de se mieux rensei- 


rantir leur compétence et protéger leur travail. Il ne fut dé- 
sormais plus permis à un inconnu de venir s'établir dans une 
ville déjà servie par un nombre suffisant d'ouvriers et de com- 
merçants. Là où dix épiciers pouvaient vivre, le roi défendit à 
un onzième de leur venir faire du tort par une concurrence 
déloyale. 

Et ia concurrence elle-même devint soumise aux lois autant 
pour protéger les acheteurs contre les trusts que pour défendre 
les petits boutiquiers contre les spéculateurs ambitieux. On ne 
voyait pas en ce temps d'hommes et de femmes obligés d’aliéner 
leur liberté sous un patron égoïste pour gagner leur vie; chacun 
ou presque était son maître et tout le monde vivait heureux. 
Les familles étaient plus unies parce que des intérêts divergents 
ne les séparaïent point. Et chaque localité, chague paroisse et 
chaque ville jouissaient de l'indépendance que donne le travail 
et qu’entretient l’économie. : 


A LA CAMPAGNE 


Aujourd’hui ce n’est pas ce reposant spectacle d’ordre et de 
paix dans la prospérité que l’on voit. On voit au contraire des 
campagnes désertées par les cultivateurs que le mirage de Ia 
ville attire, et que ne garde plus l'indépendance compromise par 
un progrès inconsidéré, par l’industrialisation de l’agriculture et 
par des dettes écrasantes. On voit dans ces campagnes des trou- 
peaux Sans soins, des machines agricoles trop coûteuses pour 
le revenu qu’on en tire et à côté une maison misérable où Ia 
famille est mal logée. I ne reste plus un attrait autour de cette 
ferme qu’on exploite depuis vingt ans uniquement en vue de 
la prodüction intensive. On 2 abattu les arbres, on a desséché les 
ruisseaux, on à dépouillé la terre et on l’a minée avec tant d’im- 
prévoyance et de voracité que maïntenant le sol épuisé refuse 
de neurrir ceux qui l'ont tari. 


DANS LES VILLES 


Les villes sont aussi dégarnies. On n’y vit plus mais on y 
travaille, ou plutôt on y travaillait, car l’excès d'industrie y à 
causé le chômage. On n’y trouve plus de place pour les enfants. 
Des magasins et des ateliers encombrent les rues et noircissent 
l'air; dans ces antres des mercenaires laisse leur vie et leur santé 
aux financiers sans coeur. Ce mal est survenu depuis trente ans 
dans notre pays et depuis un siècle en Europe, parce que les 
hommes ont cessé d’être honnêtes et tempérants. Ils veulent 
tous s’enrichir vite, et tous les moyens leur semblent bons. L’ar- 
gent est plus considéré par eux que les agréments d’une vie 
saine et les joies de l’esprit, du coeur et de la vertu. Les politi- 


gner et de se procurer d’autres gui- 
des. Malheureusement, c'est une en- 
treprise toujours laborieuse que celle 
de chasser l'ennemi de positions qu'il 
a eu le temps de fortifier solidement. 
La presse catholique est restée peti- 
te et pauvre en face de ses puissants 
ennemis, et la société toute entière 
souffre de ce que son influence soit 
aussi restreinte. 

Est-ce cette leçon qui a déclanché 
ailleurs le mouvement dont nous par- 
lons? 

En France, on vient en effet de 
fonder “Le Centre du Cinéma et de 
la Radio catholiques”; et on atta- 
che tellement d'importance au nou- 
vel organisme qu'on l'a immédiate- 
ment affilié à l'Action Catholique 
française. 

On a raison. 

L'ACTION CATHOLIQUE. 


LA SURVIVANCE 
FRANCAISE PARLE 
FILM FRANCAIS 


Au congrès tenu mardi à l'hôtel 
Windsor, la société France-Fiim a 
présenté un rapport établissant que 
le film français fait de constants pro- 
grès dans les centres français. En 
effet, le nombre des films projetés sur 
nos écrans, de 54 qu’il était l’année 
précédente, est passé l'an dernier à 
92; et cette année on nous en mon- 
trera 102, soigneusement choisis. 
D'autre part, de 1930 à 1934, le pour- 
centage des films français importés 
est passé de 1 à 17. Enfin, le nom- 
bre des spectateurs qui ont vu des 
films français à atteint plusieurs mil- 
lions; à Montréal, le cinéma Saint- 
Denis en a reçu à lui seul environ 
un million. On ne peut que se féli- 
citer de ces résultats. 

Nous avons dit ici même mardi 
quelques mots du rôle que peut jouer 
en notre pays le film français. Ce 
rôle, M. Edouard Montpetit l'a ad- 
mirablement défini dans une de ces 
allocutions dont l'élégance charme et 
retient l'auditeur. Pour ceux à qui 
leurs ressources ne permettent pas 


classes ouvrières devenant de plus|£és de l'éclairer, de l'orienter vers| 
en plus significative, on a cru bon 
de supplémenter l'influence décrois- 
sante du père par l'entrée du fils 
| MacDonald dans le conseil, en qua- 
lité de ministre des colonies. La mis- 
sion diplomatique de ce dernier sera 
de racoler les jeunes à la cause de 
{la coalition, et peut-être de faciliter 
aux récalcitrants l'émigration aux 
pays britanniques d'outre-mer. 

En ce qui concerne le Canada, nous 
espérons bien que M. Thomas, qui res- 


des destinées vraiment nationales 
l'ont, sciemment ou non, brutalement 
trompée. 

On ne trompe pas impunément tou 
te une jeunesse, on ne tient pas long- 
temps dans l'ignorance des jeunes 
qui veulent savoir, on ne comprime 
pas à l'infini toute la somme d'éner- 
gie que renferment des coeurs de 
vingt ans. 
| Cette crise matérielle que nous su- 
bissons nous a amené à nous replier 


te au secrétariat des Dominions, |SUÏ nous-même, à nous demander si 
maintiendra l'attitude discrète qu'il[lC Moment n'était pas venu de réa- 
assuma, il y à quelques années, à la [Sir fortement et de substituer aux 
suite d’un voyage en notre pays, cir-/ Vieilles formules désuètes quelque 


Si les affaires continuent d’aller en Abyssinie, elles n’iront 
| pas toutes seules, car l'Angleterre va s’en mêler. On s’étonnait 
depuis deux ans de constater que les deux grandes puissances 
coloniales, l'Angleterre et la France dont les colonies voisinent 
l'empire éthiopien et voisinent aussi la Somalie italienne, se 
désintéressaient du conflit italo-abyssin. La France a des rai- 
sons de circonstance pour préférer à sa traditionnelle protection 
sur les petits états, l'alliance italienne que les événements di- 
plomatiques du mois de février rendaient nécessaire. Mais l’An- 
gleterre ? que faisait-elle depuis deux ans que les soldats ita- 
liens se font la place un peu plus commode chaque jour, à deux 
pas de ses colons? Elle méditait sans doute, car il faut beaucoup 
de temps aux anglais pour penser. 


ciens s’acoquinent aux hommes d’affaires pour profiter de cet de voyager comme pour ceux qui ne 
esprit déplorable. Ils les laissent ruiner le coramerce par les ven-|peuvent pas se procurer les livres 
tes à haute pression, par la mauvaise publicité, par la vente;dont ils ont besoin, le cinéma est 


Fe itre excellent. Aussi le film 
à la semaine qui hypothêque d’avance le revenu des acheteurs RE se 
et par les ventes au rabais qui ruinent les petits commerçants. 


QUOI FAIRE 


Que veut-on que fasse le populaire devant cette conjura- 
tion d’ennemis ligués pour l’asservir par la pauvreté. IL devrait 
rester à la campagne et se contenter d’un habit et d’une table 
modestes que les femmes sauraient elles-mêmes apprêter de 
leurs adroïtes mains; il devrait employer son intelligence et ses 
forces à cultiver non pour vendre mais pour nourrir ses besoins. 

C’est dommage qu’il refuse de s’y résoudre, car le monde 
était heureux avec moins de commodités quand on vivait ainsi 
chacun chez-soi. Les novateurs n’ont donc pas inventé l’écono- 
mie dirigée, puisque les seuls points qu’ils en proposent leur 
sont venus de la doctrine catholique. 

Pour eux d’ailleurs l’économie dirigée se borne à la finance; 
ils parlent seulement de préparer plus également l’argent dans 
les mains, et le travail individuel et la propriété privée néces- 
saires à lindépendance et au bonheur des familles, ils n’y ont 
point pensé. C’est là leur tort de s’arrêter avant la vérité. On 
ne les entend pas condamner le jeu des hommes d’affaires qui 
est à l’origine de tous nos maux. 


À QUI L'AVENIR 


L'avenir ne leur appartient pas. Il appartient vraiment à la 
doctrine sociale de l'Eglise. Car les épreuves de ces dernières 
années ont ouvert les esprits. Le progrès mécanique lui-même 
travaille à l'indépendance des familles en s’adaptant aux arts 

« domestiques. N'y a-t-il pas aujourd’hui des ustensils ménagers 
. qui permettent en quelques instants de faire le ménage, de 
laver le linge, de coudre et de cuisiner et même de menuïser les 
réparations de la maison? En se perfectionnant les outils mé- 
caniques trop gros pour se partager aujourd’hui, se répartiront 
bientôt dans toutes les mains, et chacun sera comme chez nos 
. heureux ancêtres, l'artisan de son propre confort. 
un n'est pas vain non plus d’espérer que l'indépendance na- 
tionale des peuples catholiques verra le règne d’un gouverne- 
ment selon leur coeur. Alors la vie ne sera pas un échange de 
biens farouchement disputés sous la rude tutelle de l’étatisme, 
mais plutôt un effort fécond duquel les familles retireront la 
prospérité et la paix que la Providence a ‘promises aux gens 


français nous apporte-t-il de précieu- 
ss leçons. Ce qu'il faut y chercher, 


.|même quand nous trouvons dans sa 


formule quelque sujet d'étonnement, 
a dit M. Montpetit, c’est la traduc- 
tion de la vie française, la façon 
dont le peuple français comprend 
l'existence. En effet, le film français 
fait comprendre la civilisation fran- 
çaise, dont il assure ainsi la diffu- 
sion. Ii montre que la liberté n'est 


constance qui lui permit de se ren- 
dre compte personnellement de l’im- 
| popularité relative, parmi le peuple 


chose de nouveau, quelque chose qui 
réponde mieux à notre nouvelle fa- 
çon de concevoir les êtres et les cho- 


canadien, de toute immigration hor- | SES. 


mis celle qui ne saurait devenir à 
charge à une population déjà fort 
embarrassée par le nombre de ses 
chômeurs. À ce point de vue, il vaut 
mieux que l'influence de M. Malcolm 
MacDonald ne prévale pas sur celle 
de M. Thomas. En effet, le jeune mi- 
nistre est un zélateur convaincu de 


miques de l'Angleterre par l'émigra- 
tion britannique des sans-travail. 
LE SOLEIL. 


LE DEBUT D’UNE 
GRANDE AVENTURE 


LE 8 JUIN 


Pierre Gaultier de la Vérendrye 2- 
vait déjà une belle carrière à son 
crédit quand il se mit en route pour 
découvrir l'Ouest et y amasser une 
gloire qui ne cède même pas à celle 
de La Salle. Expert dans la guerre 
de frontière, ce fils de la vile de 
Trois-Rivières avait aussi combattu 
pour la France en Europe et on l’a- 
vait même laissé pour mort sur le 
champ de bataille de Malplaquet. 
l'est Je 8 juin, 1731, qu'il quitta 
Montréal pour la grande aventure à 
laquelle lui et ses fils avaient voué 
leur vie. Il voulait découvrir une 
route vers la mer de l’ouest et pren- 
dre au nom de la France, posses- 
sion) d'une vaste région. Déjà les 
Français avaient un petit poste de 
traite à l'embouchure de la rivière 
Kaministiquia, site actuel de Fort 
William. L'expédition passa là le 
premier hiver puis au printemps se 
remit en route pour une voie nou- 
velle, quittant le lac Supérieur par 
la petite rivière Pigeon et le Grand 
Portage, C'était la première étape de 
la grande aventure qui, dans le 
temps, ne devait apporter à La Vé- 
rendrye et ses fils que la mort et 
la ruine, mais leur valoir à tous dans 
l'avenir une immortelle gloire. 


l'amélioration des conditions écono- | 


pas la licence, il donne une leçon 
de mesure, il enseigne qu'a chaque 


LE NOUVELLISTE 
de Trois-Rivières. 


IL Y A VINGT-CINQ ANS 


Le Courrier de l'Ouest écrivait le 23 juin 1910: 
LA S.-JEAN-BAPTISTE A RIVIERE-QUI-BARRE 


La St-Jean-Baptiste a été célébrée brillamment aujourd’hui à la Ri- 
vière-qui-Barre. La messe à été célébrée au milieu dune grande foule 
dassistants par le KR. P. Beaudry, O.ML, assisté des PP. Lizé et Roch com- 
me diacres et sous-diacre. 

“Un banquet à suivi et les orateurs suivants y ont porté la parole, tous 
célébrant nos souvenirs nationaux et ouvrant des espoirs sur l'avenir de 
x race canadienne-française en Alberta: M. Nestor Sorel, président du 
Conseil municipal de la Rivière-qui-Barre, M. Ed. Chevigny, organisateur 
de la fête qui remercia les assistants d’être venus en aussi grand nombre, 
M. Lucien Boudreau, député de St-Albert, M. Omer St-Germain et M. Dé- 
chêne, M. Galiboïis qui parla des traditions de la vieille province, l'Hon. sé- 
nateur Roy, M. Louis Madore, président de la société St-Jean-Baptiste 
d'Edmonton, M. Grenier de St-Albert, M. Wilfrid Gariépy et les RR. PP. 
Merer, curé de St-Albert, Simard, O.M.I.,, M. le curé pilon de Lamoureux et 
enfin M. le curé Ethier. 


CE PAR I 


de bonne volonté. Alors les sociétés seront sédentaires, les ma- 
riages seront hatifs, la morale sera mieux observée par la jeu- 
nesse laborieuse et les familles nombreuses rempliront la terre. 
On ne connaîtra plus l’odieux travail des femmes et des enfants 
qui ruine aujourd’hui la santé dans sa racine et dans sa fleur, 
mais les familles seront unies, l'autorité du père sera réspectée 
et le souverain qui gouvernera ce peuple sage laïssera à son suc- 
cesseur. un avenir serein. LT 
Jacques SAURIOL. 


I est devenu évident que la po- 
litique telle qu’on la conçoit actuelle- 
ment dans notre pays, ne parvient 
plus à étancher cette soif de renou- 
veau qui s'impose à nous. La mysti- 
que politique est devenue un mythe 
incolore qui commence à nous las- 
ser et qui nous laisse froids: de plus 
en plus on semble vouloir abandonner 
cette idéologie dont l'application pra- 
tique s'avère chaque jour en contra- 
diction avec la marée montante des 
idées nouvelles, que bien peu s'obsti- 
nent à ne pas voir. 

Cette inquiétude, que je mention- 
nais plus haut, provient d'un réveil 
de la conscience nationale canadien- 
ne-française: il a fallu cette crise 
morale, corollaire de la crise maté- 
rielle, pour nous faire apercevoir sur 
quelle planche savonnée nous glis- 
Sons. 

Ce repli sur nous-même nous à ré- 


vélé que le groupe ethnique auquel, 


nous appartenons formait à lui seul 
une nation: “une nation d’après Re- 
nan, est un composé d'un corps et 
d’une âme: le corps c’est le sol, la 
race, la langue... l'âme ce sont les 
usages, les espérances, les souvenirs, 
les malheurs communs.” 

En nous remettant à étudier notre 
histoire avec attention, nous avons 
vu, à chaque page, combien nous pos- 
sédons cette âme et ce corps qui font 
les nations, combien le peuple cana- 
dien-français forme à lui seul gne 
entité distincte, un tout homogène. 

La jeunesse a donc aujourd'hui de- 
vant elle un devoir et une tâche lour- 
de de‘responsabilité: nous devons tra- 
vailler de toutes nos forces à la for- 
mation d'un idéal national unique, 
un idéal que S. E, le Cardinal Ville- 
neuve entrevoyait déjà en 1922: l’in- 
dépendance nationale. 

Le Primat du Canada, alors Oblat 
de Marie-Immaculée, écrivait: “Qu’un 
Etat catholique et français puisse, au 
cours des siècles qui s'annoncent, 
prendre plate dans la vallée du St- 
Laurent, voilà qui n’est plus, au sen- 
timent de plusieurs, une pure utopie, 
maeis un idéal digne d'ambition, un 
espoir solidement fondé. Et que la 
vocation surnaturelle de la race fran- 
çaise en Amérique acquière de ce 
chef son plein épanouissement: que 
l'indépendance politique rêvée mette 
notre nationalité dans le rôle au- 
guste auquel la dispose comme de 
longue haleine l'éternelle Providence; 
qu'elle devienne ainsi le flambeau 
d'une civilisation idéaliste et géné- 
reuse dans le grand tout que fusion- 
ne l'avenir américain; qu’elle soit en 
un mot au milieu de la Babylone en 
formation, l’'Israël des temps nou- 
veaux, la France d'Amérique, la na- 
tion lumière, la nation apôtre; c’est 
une divine faveur qu'il y à lieu de 
demander et dont il est sage de nous 
rendre digne par la réflexion et par 
le courage qui font les peuples grands. 

Sans aller jusqu'à dire avec Fran- 
cis de Croisset “qu'aux yeux de la 
jeunesse actuelle les “vieux” sont de 
pauvres types qui n'y sont plus, qui 
ne pigent pas”, il faut tout de même 
admettre que nombreux, parmi la gé- 
nération qui nous précède, sont ceux 
-qui ne “pigent” pas et qui sont en- 
core réfractaire à l'idéal national que 
veut créer la jeunesse. 

‘ Dans certains milieux, toutefois, cet 
idéal fut accueilli avec la plus grande 
faveur. Au Monument National, à 
Montréal, lors de la dernière assem- 


(Suite à la page 8) 


Le résultats de sa méditation commence à percer dans quel- 
ques jeux nouveaux de sa politique étrangère. D’abord elle s’ap- 
prête à fermer le canal de Suez qui donne passage de la Médi- 
terrannée dans la Mer Rouge, à l'endroit où les Hébreux le tra- 
versèrent à pied sec il y a cinq mille ans. Cela pour empêcher les 
bateaux italiens de ravitailler leur armée. On se demande ici 
comment une route internationale bâtie par la France et ad- 
ministrée par une commission neutre, tel est le canal de Suez, 
peut être fermée par l'Angleterre. Sans le consentement au 
moins tacite de la France, une telle mesure serait impossible. 


Ensuite, pour faire elle-même le chemin libre à ses bateaux, 
l’Angleterre restaure sa forteresse à Gibraltar. Il y a là encore 
de la place pour l’imprévu, car l'Espagne commence à s’impa- 
tienter après deux siècles, du voisinage anglais. 


La guerre coloniale qui suivra probablement les menées 
ambitieuses de l'Italie en Afrique pourrait bien se changer en 
guerre européenne, opposant cette fois les états du Nord à ceux 
‘de la Méditerrannée. La France serait comme toujours prise 
entre deux feux dans cette aventure, car elle a vue sur les deux 
mers. Vraiment la politique et la diplomatie sont un jeu de 
hasard. 


JS. 


Une bonne idée 


Samedi de l’autre semaine, M. Stevens parlait à Verdun. Il 
a dit entre autres choses intéressantes, une idée qui vaudra 
beaucoup pour les villes et la campagne et le pays entier, quand 
l'expérience l'aura transformée en action. 


Entre tous les travaux que réclame l'urbanisme dans un pays 
neuf comme le Canada, ce ne sont pas les chemins de fer qui 
pressent le plus car nous en avons trop. Ce ne sont pas non plus 
les routes, car elles peuvent attendre une population plus nom- 
breuse et une plus large prospérité. Ce n'est pas même l’électri- 
fication des campagnes déjà bien avancée pour un si vaste état; 
c’est le reboisement des forêts abattues par l'imprévoyance et 
la cupidité des commerçants ou par la maladresse des colons, au 
cours des derniers cinquante ans. 


| 


‘ Il fut un temps où des politiciens ignorants parlaient avec 
cette inconscience: Notre plus beau jour sera celui où nous AU- . 
rons abattu notre dernier arbre. Les malheureux vouaient ainsi . 
leur contrée à la ruine, car rien ne survit aux forêts. 


Sans forêts, les cours d’eau s’épuisent à déborder le prin- 
temps et après avoir ravagé des provinces entières, ils sèchent 
pendant l'été; ainsi les déserts de poussière au mois d'août ont 
été au mois d’avril des marais débordants. Sans forêts le vent 
balaie la campagne et souffle la terre pour en faire une pous- 
sière dont il étouffe les villes; et sans la protection des arbres 
de bordure, les routes souffrent la chaleur du soleil et la rage 
des averses, pour changer de la poussière à la boue au grand 
désavantage des voyageurs. Sans arbres aussi les villes sont gla- 
cées en hiver et torrides en été. 


Tout cela peut être guéri par le reboisement et la sylvicul- 
ture, c'est-à-dire la culture des forêts. C’est là le bon conseil de 
M. Stevens; et c’est un conseil à propos. 


J. $. 


Toujours apprécié 


… PAGE4 


TANGENT 


Le 11 juin dernier eut lieu à 
l'église de Tangente, les funé- 
railles de Annette Girard, é- 
pouse de Romuald Lussier, dé- 
cédée à l’âge de 23 ans et 8 
mois. 


Le service fut chanté par M. 
l'abbé M. Legault, curé de la 
paroïsse et l'inhumation eut 
lieu au cimetière de Girouxvil- 
le. 


Les porteurs étaient: MM. L.- 
Philippe, François, Didier, Gi- 
rard, ses frères et M. Henri 
Brunet. 


La défunte laisse outre son 
mari, deux enfants en bas-âge: 
René et Irène; sa mère, Mme 
Girard; sa soeur, Mme Frège 
Turcotte et quelques autres pe- 


tège d'amis ont accompagné la 
dépouille mortelle à l’église. 

A la famille en deuil, nous ré- 
itérons nos sincères condoléan- 
ces! 


Mme Edmond Racine reve- 
nue de l'hôpital après y avoir 
fait un long séjour. Nous lui 
souhaitons plein 
ment. 


rétablisse- 


Prochains mariages: On an- 
nonce pour le 18 de ce mois, le 
mariage de M. Louis-Joseph 
Bergeron à Mlle Lorette Choui- 
nard, tous deux de la mission 
de Rahab. Le 25 du même mois, 
M. Lucien Chaput de Tangente 
à Mile Elisabeth Leclerc de Gi- 
rouxville. 


BROSSEAU-DUVERNAY 


Mile Florence Brosseau, en 
‘vacances chez ses parents vient 
‘de terminer ses études à l’école 
normale de Camrose. Les hau- 
‘tes marques qu’elle a obtenues 
‘furent une grande consolation 
‘pour ses parents qui n’épargnè- 
‘rent rien pour lui procurer une 
‘belle éducation morale et pro- 


fane. 


Î Le R. P. Joseph Fortier, SJ. 
préfet des études au collège 
id'Edmonton, rendit une courte 
visite au Curé de notre parois- 


lise, 


l 
i 


: ‘: M. J.-Baptiste Vincent pré- 
lsident'auù cérclé 1ocäl de l’ACFA 
ide Brosseau-Duyernay repré- 
isenta son cercle à St-Paul lors 
‘du congrès le 2. juin dernier, il 
‘est malheureux:.que: M. le Curé 


‘n'est pu s’y rendre avec les au- 


itres délégués. M. Harvey Coutu 


transporté à l'hôpital de St- 
‘Paul pour opération .d’urgence 
‘est en bonne voie de guérison. 
M. Robert Coutu de St-Laurent 
Manitoba est en visite chez sa 
soeur, Mme Joseph Brosseau. 


Dimanche le 9 juin, les MM. 
Emery Heroux,' Joseph Gama- 
the de St-Paul, Joseph Nadeau 


- de Bonnyville, ainsi que Mlle 


Robin, institutrice, étaient en 
promenade à Brosseau-Duver- 
nay. : 


_ 


Les paroissiens remercient M. 


‘ Emery Héroux pour la semence 


de ‘trefle blanc envoyée pour 
le cimetière. Si ce n’eut été la 
pluie que nous ävons depuis 
jeudi le 13, nôs fermiers au- 
raient fini leurs semences; mais 
Si Dieu donne du beau temps 
cette semaine, il jetterons en 
terre les derniers grains de blé, 
avec cette belle pensé, que c’est 
la divine Providence qui per- 
met la croissance. : E 
La cave du nouveau presby- 
tère est déjà creusée. Tous les 
paroissiens semblent remplis de 
zèle et de charité pour l’exécu- 
tion de cette:entreprise, aussi 
font-ils appel aux anciens pa- 
roissiens de la paroisse et aux 
amis de les aider par leur cha- 
rité et. leurs prières afin qu'ils 


‘puissent donner une demeure 


convenable à leur pasteur qui 


est le représentant du Seigneur. 


sur éette terre: Cor. © : 


- 


i : OT- : : 
His res OR TOMTeUt E de voyage des fidèles qui veu- 


est en visite chez sa fille, Mme 


r. 


Æ 


… LA 


CALGARY 


Paroisse Ste-Famille. 


MORINVILLE. 


Nous avons enterré lundi dernier 
‘|J'un de nos paroissiens qui nous avait 
laissés vendredi matin, M. Jules 50e- 
tart. Le cher homme avait été ma- 
lade durant deux ans, souffrant d’ul- 
cères d'estomac. Enfin la maladie de- 
vint si accentuée qu'il fallut une o- 
pération. Malheureusement cette der- 
nière arriva trop tard et M. Soetart 
mourut presque subitement. Il empor- 
te avec lui les regrets de la paroisse 
car il était venu s'établir au milieu 


de nous il y a une dizaine d'années. 
I] laisse pour pleurer sa mort une 
femme et plusieurs enfants qui sont 
“vraiment inconsolables. Nous affrons 
nos sympathies à cette famille éprou- 
vée. 


Nous trouvons au buletin pa- 
roissial de Ste-Famille pour 
cette semaine que nous ferons 
la féte du T. St Sacrement jeu- 
di le 20 courant, la solennité ce- 
pendant en est renvoyée au di- 
manche suivant, donc c'est le 
23 juin dimanche prochain que 
la fête Dieu ou fête du St-Sa- 
crement sera célébrée publique- 
ment. Cette fête porte octave, 
ce qui veut dire qu’elle va se 
prolonger pendant huit jours, 
AHD-GES GORE DAS GENE) M. Albert Trottier était en charge 
aux hommages qui sont dus à | des funérailles. 
ce mystère d’un Dieu Eucharis- 
tie se faisant dans son amour 
pour les hommes, le compagnon 


M. Girard Juckmes est souffrant à 
l'hôpital depuis plusieurs semaines et 
sa maladie inspire des craintes. Ce 
Monsieur douffre d'’artériose-clérose 
et c'est dire que son cas est plutôt 
lent bien reconnaître sa pré-|£#rave. 

Le congrès eucharistique s'est tenu 
à Edmonton dimanche dernier en 
dépit de la mauvaise température. 


Pendant l’octave de la Fête a passé à Roi 
& ; : = ; sré out, à eu une grande S0 ite. 
Dieu, CEGESE demende FAQs Les quelques personnes qui ont bravé 
ses fidèles d’assister à la messe | jes iaavdie” chéNuns eh -SOnt téves 
tous les jours, ainsi qu’à la bé-;nus enchantés. Les autres ont du se 


nédiction de chaque soir. Donc | contenter de la radio et suivre tel 
i quel] les cérémonies qui se déroulaient 
is : dans la capitale. Les différents sér- 
De roue 7 hrs 30 Sur Se- ins ont été entendus avec beaucoup 
maine et qu'il y aura Salut AU '4e facilité. C'est là une découverte de 


Très Saint Sacrement tous les! ce siècle qui pourtant en compte plu- 
soirs depuis jeudi le 20 jusqu’à | sieurs autres. 
jeudi le 27 juin. | St-Jean-Baptiste. Notre paroisse se 


i 4 : Po ee = 
: A is 4 D: prépare à célébrer sôn patron diman- 
Certaines fêtes de l'Eglise Ca-i prochain avec beaucoup de so- 


tholique sont précédées d’un lennité. Déjà les comités fonctionnent 
jour de préparation, durant le- | de côté et d'autre et tout marche ron- 
quel nos esprits doivent se dis-  dement. Si la température veut seu- 
poser par la prière et la médi-| lement se mettre de la partie, nous 
; dau : losons croire que la célébration de 
tation à célébrer dignement ces | 1935, l'emportera sur celle des années 
fêtes. Ces jours de préparation | précédentes. Invitation spéciale est 
spirituelle sont appelés “les vi-|faite à tous nos amis du dehors de 
giles” des fêtes en questions. se joindre à nous pour d'occasion et 
Quelquefois la Vigile comporte de venir passer la journée avec nous. 
l'obligation de faire maigre et! Nos écoliers qui fréquentaient les 
jeûne, quelquefois aussi l'Egli- | différents collèges d'Edmonton nous 
se laisse à chacun le soin de dis-| en ei ASIE te 
RÉ la grande joie des parents et des 
poser de la ViKile selon Sa PTO-! mis. En retour, nos internes du cou- 
pre dévotion. La fête de S.-Jean!vent nous laisseront bientôt et de 
Baptiste est de ce nombre, elle côté et d'autre chacun sera chez soi. 
est précédée d’une Vigile sans Nous souhaitons à tous de bonnes et 
à à heureuses vacances. 
ordonnance particulière et iors- 
que la Vigile d’une fête tombe 
un dimanche, l'Eglise l’observe 


sence sur nos autels, dans nos 
églises. 


il est bon de rappeler que la 


La température s'est remise au 
beau après plusieurs jours d'un temps 


ù : désagréables. Les quelques fermiers 
le samedi. Aussi cette année, le qui n'ont pas encore fini leur semail- 


24 juin étant un lundi, la Vi-|les vont se hâter de terminer s'ils ne 
gile enticipée de la fête de St-|veulent pas être en retard. En at- 
Jean-Baptiste doit se faire le|tendant le grain semé va de l'avant 


samedi 22 de cette semaine. et il semblerait qu'il veuille regagner 
le temps perdu. Espérons que tout se 
terminera à la satisfaction de nos 
cultivateurs qui semblent bien le mé- 
riter. 


La fête du patron national 
mérite l'attention pieuse de 
tous nos gens et si tous profi- 
tent de l'occasion que l'Eglise 
nous fournit par sa Vigile, sa- 
medi tout spécialement sera 
employé à disposer les âmes à 
demander les faveurs et toute 
la protection que la fête patro- 
nale est en mesure de produi- 
re. Le jour même de la fête, 
Jundi le 24 juin, une messe so- 
lennelle sera chantée à Ste-Fa- 
mille à ‘7 heures et dans l’a- 
près-midi il y aura Salut du 
St Sacrement à 4 hrs 30. 


tre curé est parti au début de 
la semaine faire sa retraite à Ed- 
monton. Il emporte avec lui les voeux 
de ses paroissiens qui prieront cer- 
tainement pour lui durant ces jours 
de grâces et nous croyons savoir que 
le pasteur de son côté n’'oubliera pas 
ses brebis. 


BEAUMONT 


Dimanche le 16 juin, grande dé- 
ception, presque tous avaient Pin- 
tention d'aller au Congrès Eucharis- 
| tique d'Edmonton, mais les chemins 
étaient impassables. Il n'y a eu que 

quelques personnes qui bravèrent les 
SAINTE-LINA | . [routes, afin de se rendre à la ville. 
Ils sont revenues bien contant de leur 
voyage et sans avoir eu de misère. 


Dimanche dernier, le 16 cou- 
rant, parents et amis se réu- 
nissaient chez M. Emile Majeau 
pour la cérémonie de l’introni- 
sation du Sacré-Coeur. La cé- 
rémonie habituelle fut condui- 
te par M. le Curé. On remar- 
quait parmis les invités: M. et 
Mme P. Mahé, M. et Mme H. 
Surette, Mlle D. Hynes, les frè- 
res Paul et Joseph Mahé. : 


Dimanche le 9, Mlle Diana Hind 
d'Edmonton, était en visite chez ses 
parents. Mile Rose Paradis était aus- 
si en visite chez son oncle, M. Char- 
les Soucy. ; 


Dimanche le 23, nous aurons la 
procession du St Sacrement. 


. Plusieurs de nos jeunes prirent part 
au concours des jeunes éleveurs et 
M. Albertain Hantfield rapporta un 
second prix. Mlle Florence Rivard eut 
un cinquième. Des félicitations à ces 
jeunes ainsi qu'aux autres que la 
chance n'a pas favorisé mais qui sont 
quand même bien contant de ce que 
quelques-uns des. leurs aient gagné. 
M. et Mme Isidore Dansereau ont 


Mardi toute une foule d’hom- 
mes. munis de toutes sortes 
d'instruments travaillaient au 
nivellement du terrain de jeux. 
Espérons que les jeunes seront 
plus encouragés du perfection- 
nement de leur valeur sportive. 
Et lorsque le 14 juillet, date de 
nôtre grand pique-nique pa- 
roissial, nos .amis . viendront 
nous voir, ils pourrons appré- 
cier le travail fait. . . 


Mme P..Dübue de Bonnyville 


Jtite fille. Le parrain et la marraine 
furent M. et Mme Paul. Bernard, on- 
cle et tante de l'enfant. | 


Dans mon compte-rendu des élec- 
tions des Enfants de Marie, j'ai ou- 
blié de mentionner Je nom de Mme 
Rhéa Charbonneau comme sacristi- 
ne. ; $ : 


Lundi dernier nous avions “une as- 
semblée sur le Crédit Social, mais ce 


D. Bilodeau. —Corr. : ]ne fut pas un succès, —Corr. 


jà rencontrés. 
La Rév. Soeur Elisabeth, des 


eu la joie de faire baptiser une pe- |: 


CN UCRES 


: SURVIVANCE. 


Calgary 


ARR 


BAPTISTE DE 
. _ MONTREAL 


Le 12 juin’ dernier, le Club| : 


Laurier se rassemble pour une 
courte assemblée. Plusieurs i- 
dées surgissent. Entre autres, 
une importante suggestion sera 
discuté et décidé définitive- 
ment à la prochaine réunion. 
Le titre du cercle “Club Lau- 
rier” inspire trop une empleur 
politique; au contraire notre 
cercle, club de jeunes gens se 
borne à un but tout différent, 
nous voulons grouper la jeu- 
nesse; c’est très sérieux. 

Le Club Laurier demande à 
! tous les membres d'inviter tous 
[les jeunes Canadiens et Cana- 
diennes-françaises au pique- 
nique de la St-Jean-Baptiste le 
30 juin. 

Venons nous distraire aux 
jeux champêtres. 

Bienvenue à tous, nous vous 
rencontrerons sur le champ. 


L. A. 


COURS DE 
PEDAGOGIE 
DE L'ACFA. 


Dans la semaine du 8 juillet, 
des cours de pédagogie catho- 
lique et française seront don- 
nés à Edmonton pour nos ins- 
tituteurs et institutrices catho- 
liques bilingues. 

Nous regrettons de n’avoir pu 
les organiser, cette année, dans 
d’autres régions; mais nous es- 
pérons le faire, l’an prochain. 

Dans un cours de 5 heures, le 
KR. P. Fortier, SJ. parlera de 
l'enseignement du catéchisme 
par la méthode évangélique. 
Nature de cette méthode: le 
texte évangélique exposé, ex- 
pliqué, analysé; ses conclu- 
sions. Avantage de cette mé- 
thode au point de vue doctri- 
nal, apologétique et pédagogi- 
que. Trois classes modèles il- 
lustrant la méthode évangéli- 
que. Problèmes catéchistiques 
ou exercices de contrôle: ques- 
tions-types pour vérifier si les 


enfants ont compris la lecon de: 


catéchisme. 

La Révérende Soeur Aimée 
du Kiivin-Coeur, religieuse de 
PAssomption, d’Edmonton, of- 
frira un cours de 5 heures sur 
la lecture française aux grades 
1 et 2; elle expliquera une mé- 
thode qui permet aux enfants 
de posséder, à la fin du grade 
2, tous les éléments de la lec- 
ture: 1o Sons simples, avec de- 


ces sons; 30 Phrases où se trou- 
vent ces sons; 40 Petits livres 
variés, illustrés, contenant cha- 
cun une histoire complète, fa- 
cile, intéressante, canadienne, 
où se trouvent tous les sons dé- 


= 20 Mots où se trouvent 


Filles de Jésus ‘de Morinville, 
donnera un cours de 5 heures 
sur la composition française 
aux grades 3 à 8. Exercices de 
pensée et de langage. Etude du 
vocabulaire. Constructions de 
petites phrases. ‘Petites histoi- 
res. Descriptions, narrations, 
lettres. Leçons de choses. ‘Utili- 
sation des imagés. Correction 
du langage et du style. Lutte 
contre les anglicismes. 

M. Marcel Denault donnera 
jun cours de 10 heures sur l’en- 
seignement du français daùs 
les écoles à une ou deux clas- 
ses. Programme de français du 
ler au 8e grade. Ce qui doit ê- 
tre enseïgné dans chaque gra- 
de. Les manuels. Les leçons et 
les devoirs. Les “moniteurs” : 
comment se servir des plus 
grands pour faire réciter les le- 
çons dans les grades inférieurs. 
Comment faire profiter l’heu- 
re de français à son maximum 
dans les écoles rurales. 

Les instituteurs et institu- 
trices qui désirent suivre les 
Cours de Pédagogie voudront 
bien donner leur nom à M. Bel- 
humeur, Secrétaire-Général de 
l'ACFA, et envoyer une contri- 
bution de trois dollars. 


|: Le Comité de l'Enseirnement 
Ce eracFAT | 


1 
| 
| 


| 


La célébration du centenaire 
de la Société Saint-Jean-Bap- 
tiste de Montréal, l’an dernier, 
a créé un mouvement d’enthou- 
siasme qui à stimulé les éner- 
gies et a provoqué la détermi- 
nation chez les Canadiens 
français de s’adonner avec con- 
viction et ardeur à l’action na- 
tionale concertée. ne 


En cette circonstance, la So- 
ciété nationale des Canadiens 
français a affirmé sa vitalité; 
elle à montré la puissance d’or- 
ganisation dont elle dispose. 
Elle a déployé une vigueur qui 
constitue une force pour l’élé- 
ment français, si dispersé soit- 
il. Elle a prouvé qu'elle n’a pas 
failli à la mission que lui a con- 
fiée Duvernay son fondateur; 
grouper les Canadiens français 
pour la défense de leurs insti- 
tutions, de leur langue et de 
leurs lois. j 

La fête nationale de 1934 a 
suscité un sursaut de fierté na- 
tionale et a préparé les esprits 
à vulgariser les méthodes qui 
contribueront à assurer l’ave- 
nir religieux économique et s0- 
cial de notre élément ethnique. 

C’est ainsi que chaque année, 
à l’occasion de la Saïnt-Jean- 
Baptiste, la Société jette dans 
l’ême canadienne-française la 
semence du patriotisme prati- 
que. Tout; dans les manifesta- 
tions qu'elle organise rappelle 
que nos pères furent les décou- 
vreurs et les pionniers du Ca- 
nada, que nos missionnaires y 
ont apporté le flambeau de la 
foi et de la civilisation, que 
nous sommes chez nous dans ce 
pays et que nous entendons 
continuer d’y vivre en catholi- 
ques et en Français.. 

Les fêtes du 24 juin 1935 é- 
voqueront de nouveau le souve- 
nir du découvreur du Canada 
et feront admirer la majesté du 
fleuve et des lacs qui ont im- 
mortalisé sa hardiesse et l’in- 
trépidité de ses successeurs. | 

Il y a quatre cents ans, en 
1935, Jacques Cartier it 
le fleuve Saint-Laurent et es- 
caladait la montagne qu'il nom- 
ma Mont Royal qui protégeait 
la bourgade d’Hochelaga. Il 
prenait possession de ce site 
pittoresque au nom du Christ et 
du Roi de France. 

C'était vers ce point qu'il se 
dirigeait depuis des mois; de- 
puis le jour où, quittant le port 
de Saint-Malo, il avait résolu 
de découvrir et d’évangéliser le 
pays du Canada. | 

Il: convient de rappeler, le 
jour de la fête nationale, que 
c’est par la voie du Saïint-Lau- 


jrent et des grands lacs que 


IJacques Cartier, nos mission- 


| 


| 
1 


: rageuses. 


| 


; | blira sa puissance. : 


naires, nos exploçateurs, nos 
colons, ont sillonné le conti- 
nent en tous sens; qu’ils en ont 
été les fondateurs et ont con- 
sacré à cette mission leurs ef- 
forts et leurs meilleures éner- 
gies. 

Le programme de la fête fera 
revivre nos origines. En illus- 
trant les gloires du passé, il in- 
vitera la génération actuelle à 
perpétuer les traditions de 
ceux qui ont fait grand et beau 
notre pays, à braver victorieu- 
sement les orages et les tempèé- 
tes qui assaillent sa langue et. 
ses droits. IL comportera des 
enseignements qui raviveront 
nos espoirs, permettront de 
nous mieux connaître, de sym- 
pathiser, de nous entr'aider et 
de travailler à maintenir haut 
et ferme le prestige du nom 
français. : - 

La Société Saint-Jean-Bap- 
tiste souhaite que cette mani- 
festation ait une forte réper- 
cussion; qu’elle donne à tous. 
une lecon de vaillance, de foi 
religieuse et nationale, qu’elle 
fortifie les sentiments généreux 
et les élans du plus pur patrio- 
tisme qui uniront toutes les for- 
ces vives de la nation canadi- 
enne-française et catholique, 


parce qu’elles se sentiront “plus di 
fortes, plus actives et plus cou-|: : 


_ C’est par l'union des coeurs 
que la race s’ennoblira et éta- 

Le Comité de publicité *: 
Feu de la fête nationale. 


d 


|. LE CLUB LAURIER YLA SOCIETE ST-JEAN-| 


a vie en Alberta 


19 JUIN, 1935. 


LES CONGRES REGIONAUX 


__ Dimanche prochain aura lieu le congrès de Trochu. Le pro- 

gramme est publié ailleurs et nous espérons que chaque lecteurs 
de la Survivance de cette région se fera un devoir d’avertir au 
moins un voisin. D’ailleurs, nous commencerons dans cet en- 
droit les visites à domicile vendredi et samedi, et nous inviterons 
tous ceux et celles que nous aurons l'honneur de rencontrer a- 
vant ce congrès. Le Congrès de Pincher Creek est maintenant 
chose du passé! Il a eu lieu dimanche dernier, et a débuté par 
une messe solennelle, le R. P. Auclair, O.M.I. dans un sermon ma- 
gistralement rendu, à exphiqué pourquoi nous devons rester ce 
que nous sommes, et comment nous devons nous y prendre pour 
faire la volonté de Dieu. I-a expliqué les responsabilités des 
parents envers leurs enfants, responsabilités qui imposent d’a- 
bord la nécessité de procurer aux enfants les moyens de se 
sauver en élevant un rampart contre ies moeurs païennes de 
nos jours. Ce rempart est formé par notre langue, nos traditions, 
nos coutumes et usages, qui empêche d’autres moeurs de s’in- 
filtrer chez nous. "# 

Dans l'après-midi, la salle du couvent était remplie de per- 
sonnes de Pincher Creek, et de Cowley, malheureusement le nom- 
bre aurait pu être plus imposant. La pluie qui commença à 
tomber vendredi soir, empêcha plus d’un fermier éloigné de se 


rendre. Malgré cela, une bonne assistance écouta la conférence 


PRE 


donnée par M. le Docteur Dubue, sur les “Origines de Pincher 
Creek.” 

Le conférencier nous prouva avec les dates et les faits, que 
là aussi les Canadiens-Français remplirent leur véritable rôle 
de devanciers des autres peuples civilisés. Les lecteurs pour- 
rons lire avec fruit cette magnifique conférence qui sera publiée 
dans la Survivance. Ne manquez pas de la lire, elle saura vous 
intéresser. Le R. P. Panhaleux, O.M.I, su trouver des points pra- 
tiques pour appliquer au groupe de Pincher Creek et il sé fit 
l'interprète de tous les assistants pour assurer la coopération la 
plus entière à l’oeuvre de faire pénétrer du français dans nos 
écoles. Le président général, le docteur L.-0. Beauchemin était 
venu de Calgary avec quelques autres personnes et il sut comme 
toujours, expliquer le but que poursuit PACFA, à savoir: tra- 
vailler à PFaction catholique, tel que le KR. P. Auclair l'avait ex- 
pliqué quelques minutes plus tôt. 

Le secrétaire général donna un résumé des activités et des 
succès de notre groupe pendant l’année, et il souligna les points 
les plus pressants. : 

Bref, après les visites à domicile, ce congrès fut des mieux 
réussis, et nous remercions sincèrement toutes les personnes 
qui, d’une manière ou d’une autre, ont prêté main forte pour son 
organisation. Nous remercions surtout les conférenciers, le KR. 
P. Panhaleux pour son appui et ses bonnes paroles, les religieu- 
ses du couvent qui avaient mis leur salle à notre disposition, et 
qui ont assisté au congrès, ainsi que les religieuses de lhôpital. 

Le congrès fut un succès, et fut du à la bonne volonté, et à la 
coopération que nous avons rencontré partout. M. Alfred Pel- 
letier vice-président du cercle et résidant à Pincher Creek de- 
puis 47 ans, présidait ce congrès qui fut agrémenté de bonnes 
vieilles chansons canadiennes et de gigues. ; 

Durant la semaine dernière, outre les visites à Pincher Creek 
nous sommes passé à Ensign, Brant, Blackie et Vulcan. 

Au temps où cette chronique sera lu, nous aurons fini Pin- 
cher Creek et Cowley, puis après avoir fait quelques visites à 
Calgary, nous serons à ‘Trochu pour le congrès de dimanche 
prochain. 


SCOUTS 


Paul en regagne. 

Paul soigne son langage. Il 
veut parler bon français. L’au- 
tre jour, il rencontre son ami 
Lucien. Il lui montre la copie! 
d'un petit discours qu’il a pré-| 
paré et qu'il veut “DELIVRER” 
à. la réunion du soir. 


Léo BELHUMEUR, Sec.-gén. 


BETANT, ENNUYANT, CON- 
TRARIANT ? Je te comprends. 

Et Paul de secouer les épau- 
les, en levant les yeux au ciel: 
Mon Dieu! que c’est “ROUGH” 
de parler bien. 


ON NOUS ECRIT DE .CLYDE 


—Tu veux FAIRE ton -dis- 
cours à la réunion, ce soir. Non 
pas délivrer. On ne délivre pas 


Il y a quelques années notre 
petit district était très protes- 
tant et orangiste, mais nous a- 
vons réussi néanmoins avec un 


———— 


un discours. Cela vient de l’an- 
glais: to deliver. 


seul commissaire d'école, com- 
missaire catholique bien enten- 
du, à avoir le catéchisme et la 
visite du prêtre de temps en 
temps. Nos catholiques sont 
surtout Hongrois, mais comme 
partout ailleurs, il y a des Ca- 
radiens-français.* 


M. A. 


—Sais-tu que c’est DULL que 
de se faire reprendre à tout 
moment. 


—Tu veux dire sans doute 
que: c’est ASSOMMANT, EM-| 


VINS de qualité pour nos “SOZREES” 
Néanmoins à prix populaires ! 


_ Les vins HERMIT PORT et HERMIT 
SHERRY sont assez bons pour la meilleure 
“soirée”, mais dont le coût est assez bas 
pour permettre son usage quotidien dans ‘ 
la famille... ce sont des produits de plus 
grand vignoble du Canada et ils sont FOR- 
TIFIES A L’'EAU-DE-VIE PURE afin 
d’en réhausser la richesse de corps et de 
bouquet... Tout le monde aime ces vins 


et comme ils sont peu coûteux, le nombre 
des usagers croît d’un jour à l’autre ! 


_ ‘BOUTEILLE de 26 oz. 
BOUTEILLE de 40 oz....…..…....$1.00 


: Cette ‘annonce n'est ‘pas in 
7" de l'Alberta, ni par Je 


19 JUIN, 1935. 


QE 


- MORINVILLE 


Chronique de l’Amicale. 


Nos benjamines font leur mine im- 
portante. Elles vont, viennent, affai- 
rées naturellement puisqu'elles figu- 
rent comme centre d'intérêt au pro- 
gramme de la soirée. Elles prétendent 
que c'est le prolongement de la jour 
née d'Evangile du Juniorat St-Jean. 
et si elles ne réussissent pas à con- 
vertir les foules, leurs paroles et ges- 
tes feront forte impression sur leurs 
chères mamans, toujours avides d'a- 
plaudir à leurs effoïts. N'anticipons 
pas cependant, car voici Mile Jeanne 
-Guy qui donne le prélude musical 
annonçant l'arrivée de Mgr Pilon. 

- Notre présidente dcnne le rapport 
du travail fait par Jes officières de- | 
puis la dernière assemblée. Mile M. 
Cormier a été choïie par l'exécutif 
pour remplacer Mm» Hogue résident 
désormais en Saskatchewan. Mlle 
Loiseau demande en plus aux ami- 
calistes de coopérés- au mouvement 
lancé par le Juniorat St-Jean en fa- 
veur de l'Evangile. La précieuse bro- 

chure de propagande en main elle 


vous vivrez.” 


Mile Jeanne D'Arc Roy s'avise de 
nous parler sur: Les jeunes et les 
missions. 


Cournoyer, Constence ‘Thériault in- 
terprètent avec finesse la saynète: 
Le petit doigt de maman. Puissent Jes 


chères petites du Cercle Ste-Thérèse| M. Ernest Côté, Edmonton 


de Lisieux éviter les mauvaises com- 
pagnies et garder une confiance sans 
borne envers leur maman! 

Mile Jeannette Lamoureux scelle 
ce pacte par une mélodie très goûtée. 
Mlle Anetil tient aussi à dire son 
-[mot avant que Mle Maisonneuve y 
jette la finale, comme maitresse en 
chef. chez les “tout petits. Mlle Loi- 
seau remercie tout ce petit monde de 
bonne volonté d’avoir si bien su com- 
biner en leur entretien les idées re- 
ligieuses familiales et sociales. 

Avant de se séparer les officières 
de l’amicale reçoivent leurs nouvelles 


‘attributions de Mile Rôbert: Coopéra- 


tion enthousiasme pour la St-Jean- 
Baptiste. | 
Une Amicaliste. 


BONNYVILLE 


La température se maintient| Mme F. Plourde, Faïher 
peut nous fafre entendre: Faites ça et | Vraiment trop fraîche pour l’a-|M. Lucien Danis, 989 rue St-Ferdinand, Montréal 
| Couvent de Kermaria, Pincher Creek 


vancement des récoltes, nous 
avons cependant suffisamment 
de pluie, mais le retard si vi- 
sible sur les années passées res- 
te encore très apparent. Les 


Si l'on croit observer chez la jeu-| préparatifs pour la fête cham- 


LA SURVIVANCE 


LISTE DES GENEREUX DONATEURS 


PPT TEE ITETETETIT IL ELELET EEE EETEEECECECECECEEETEECEEN 


L’Avant-Garde Belhumeur, Donnelly 
Cercle St-Edouard, A.C.F.A., St-Edouard 
M. et Mme Arthur Labbé, McLennan, Alta 
M. Arthur Racine, Picardville 
Mme E. Thibeault-Gingras, Waterloo, P.Q. 1 volume 
M. l'abbé J. L. Beauchemin, curé, St-Célestin de Nicolet 1 vol 
Ecole des Beaux-Arts, 3450 rue St-Urbain, Montréal, 6 vols 
M. P. de L. Taché, Montréal 
Dr L. P. Mousseau, Edmonton 
Mille C. Langlois, 73 Somerset est, Ottawa 
Mme St-Jacques, St-Hyacinthe, P.Q. 8 vols 
RR. SS. Ste-Croix, 7649 rue Boyer, Montréal, 10 vols et un cha- 
pelet monté en or 


PERTE SEL ELLE TEE EST ETES EEE LEE EE EEE EE EPS 


Collège des Jésuites, Québec ss 78 vols 
Un groupe de Canadiens-Français de Rockland, Ont. 2.00 
M. Edmond Joubert, 19 rue Johnson, Sherbrooke, P.Q. 5.00 
M. Hector Authier, M.A.L., AMOS, PQ. 5.00 
Société St-Jean-Baptiste du Cap-de-la-Madeleine, P.Q. …. 2.00 
M. l’abbé A. Ethier, curé, Valcourt, co. Shefford, P.Q. 1 vol 


M. l'abbé A. L. LeBel, curé, Marcelin, Sask. 1 vol 
3 vols 


Cercle de l’'ACFA, Trochu … 
Cercle de l'ACFA, Légal sise 
D. S. Durlingville, Fort Kent ss, 
Cercle “Les Bonnes Amies”, Edmonton 


nesse contemporaine un glissement | bêtre du ie juillet à Bonnyville 
vers Ja vie facile, légère, ouvertement | Se continuent. Les équipes voi- 
coupable même parfois, ne voit-on Sines de balle au camp, s’ex- 
pas aussi, par contre, une autre jeu-Ï ercent dit-on; tant mieux, le| 
nesse radieuse, vibrante à toutes les| tournois sera plus era 
sollicitations du bien, voir même au| Nous aimerions à voir tous nos 
sublime? Levons les yeux et regar-i amis pour ce jour-là. 
dons... Dimanche dernier nos jou- 
eurs se rendaient à Mallaig 
à rendre à leur amis leur visite! 
la mondaine. ide la semaine précédente. Il 
C'est l'âge de l’héroïsme lui réponds n'y a pas à s’ y tromper, notre 
l'âme jéciste: “Sauver des âmes im-| jeune lanceur Théodore Fraser 
mortelles, guerroyer pour le Christ | est devenu trop tortillant pour 
Roi, contre le paganisme, voilà un! ja plupart des batteurs enco- 
programme enthousiasmant, et quasi re peu exercés. Son adresse a 
naturel pour une âme intelligente que! contribué beaucoup aux deux 
n'obscurcit pas la passion et pour victoires remportées par nos 
une âme que n’affadit pas la lassi-| joueurs. Mais attendons le pre- 
tude d’un coeur blasé. mier juillet et souhaitons que 
Le cercle Ste Thérèse de Lisieux |]2 bonne chance continue. 
confirme ces pensées par son chant Deux mariages forment le bi- 
à la patronne des missions. Puis M.|]an des événements les plus in- 
R. Staniland s'essaye au piano et en | téressants de cette semaine. M. 
tire avec grande satisfaction des glis-| A. Couture à Mlle Alice Vézeau; 
sades harmonieuses. Une vénérable | ainsi que M. Hector Vézeau à sa 
et délicieuse grand’mère entre main- cousine, Mlle Lucia Vézeau. 
tenant en scène et nous assistons ain- Dame Rumeur prétend que ce 
si à une de ces charmantes canseres:t n'est que le commencement. 
familiales, trop rares de nos jours.) Plusieurs voteurs très inté- 
La vie de St-Jean-Baptiste y est ex-| ressés assisteront à la conven- 
pliqué simplement, comme prépara-|tion libérale à Saint Paul mer- 
tion à la grande fête patronale qui| credi, à titre de délégués ou 
s'approche à grands pas. jautrement. Notre cher curé, le 
Mlle Madeleine Lambert nous ré-|R, P. Lapointe est à Edmonton 
vèle son talent par sa petite décla-| pour sa retraite annuelle. 
mation: Mon plus doux oreiller. Les examens du département 
Des cercles de petits garçons et de| d'éducation, s’écrivent à Bon- 
petites filles s'unissent pour rendre | nyville cette semaine et la se- 
leur chant favori: Sous le grand ar-! maine prochaine. Une trentai- 
bre de la vie. ne de candidats figurent sur les 
Nous ne sommes que des bourgeons. | listes. Mlle Armandine Ouimet 
(Composition inédite je gage). Enfin est de retour d’un voyage à 
Mles Jacqueline Robert, Isabelle | Montréal. —Corr. 


La jeunesse est l’âge du plaisir dit 


css Prix des produits agricoles 


LIGNE PLEINE 


muunaansPrix de la 
Ê 1 


PAR 


dE 
LE HEnRR 


Chacun connait le 


prolène que constitue au 
se basant sur l’année 


1913, les prix des produi 


its de 


produits de la ferme et, cependant, depuis 1920, ce prix n'a 


seignements donnés dans ce graphique sont basés sur des chiffres rtbliés pe par Toffice fédéral de la Statistique, 


Maladie, vieillesse et’ 


continue de toucher son salaire selon les an- 
nées de service qu'il a à son crédit; pensions 
—une allocation raisonnable est versée à l’em- 
ployé quand il a atteint l’âge de sa retraite; 
bénéfices au décès—un chèque est immédiate. 
ment envoyé à la famille de l'employé dé- 
cédé. Ces mesures ont eu pour effet d'alléger 
le fardeau qui pouvait peser sur les épaules 
de nos employés; elles les ont rendus plus heu- 


Lorsque ñous débutâmes en affaires, en . 
1880, nous primes comme première règle de 
conduite la résolution de payer à nos em- 
ployés des salaïres raisonnables, capables de 
leur assurer une existence confortable. 


En 1919, nous décidâmes que le paiement 
de salaires raisonnables ne suffisait pas, que 
nous devions aussi venir en aide à nos em- 
ployés en cas de maladie ou de décès, tout 
en leur fournissant des moyens de subsistance 
dans leur vieil âge. Nous savons comme il 
est difficile pour un ouvrier de mettre de 
l'argent de côté pour ses vieux jours et 
comme ses dépendants se trouvent souvent 

* pris au dépourvu à sa mort. 


reux, plus confiants, 


C'est alors que nous créâmes des systèmes 
.de bénéfices et pensions. Bénéfices en cas 


de maladie—l’employé incapable de travailler plus bas, 


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VENDEUR . 


M. Guy Vanier, C. R., 57 ouest rue St-Jacques, Montréal 


L'Hon. P. J. A. Cardin, MP., Sorel, P.Q. 


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M. l'abbé J. E. Carrier, V.F., curé, Notre-Dame de Lévis, P.Q. 10.00 


CLYDE 


Ce fut pour nous un grand 
jour que celui de la Pantecôte! 
Pour la première fois 1a Sainte 
Messe fut célébrée en notre é- 
cole. M. l’abbé Sullivan, notre 
curé, avait consenti à venir, a- 
fin que ceux qui demeurent 
hors de portée de l’église du vil- 
lage, puissent faire leurs Pä- 
ques. Les enfants du catéchis- 


me avaient fait de leur mieux 
pour rendre la demeure plus di- 
gne de recevoir Notre Seigneur, 


TIMBRE COMMEMO- 
RATIF DE JACQUES 
CARTIER 


Jacques Cartier entreprit un 
second voyage au Canada en 
1535. Il remonta le St-Laurent 
jusqu'à Hochelaga. Les Indigè- 
nes l’accueillirent avec cordia- 
lité et lui firent grande fête; 
ils lui amenèëèrent des malades 
let des infirmes au nombre des- 
quels se trouva l’Agouhanna ou 
roi du pays qui était paralysé; 


appartient à l'historien de ra- 


LIGNE POINTILLÉE 


EE 

SRE URRERSRSERENE] 

NUATIIN TITI 
Sas eRRTENE 


J’ ayilissement des prix des produits agricoles. Mais en 
la ferme n’ont jamais été aussi bas, proportionnellement, 
que ceux de a gazoline. De 1913 à 1920, le prix de la gazoline fut loin ce s ue au niveau de ceux des 


Elles ont aussi diminué le fardeau que doi- 
vent porter les contribuables canadiens. 


Nous sommes justement fiers de ces oeuvres 
de bienfaisance qui nous ont aidés à créer 
une organisation encore plus loyale. 
vouement de notre personnel nous a permis 
de mieux servir le Canada, en lui fournissant 
des produits de qualité à des prix de plus en 


ils décorèrent la salle avec des 
images et des fleurs, et plus de chaient près de lui pour qu’il 
quarante personnes sont venus ee ochab Méonmme Si: Dieu € 
assister au Saint Sacrifice, le|!*S toucna ne Si Dieu, 
plus grand nombre reçurent la|crit l’illustre découvreur, des- 
Sainte Communion. | cendait sur la terre pour les 
Après la messe on déjeuna en! guérir”. 
famille et les enfants restèrent 
pour le catéchisme qui fut sui-| . | / 
vi d’une petite partie de balle | Se de la bourgade d’'Hochela- 


molle. Tout: le monde est trèsiga, Cartier et:ses compagnons 
reconnaissant à Monsieur Je | admirèrent la beauté du pa- 
curé, et espère le revoir ici a- lysage qu’ils avaient devant eux 


vant l'hiver, car à cause des! : 
distances et autres difficultés, ile cours majestueux et la lar- 


beaucoup d’entre nous ne peu-|8eur du Saint-Laurent. Ce qui 
vent aller à l’église que très ra- imontre bien l'impression pro- 
rement. —Corr. fonde que Cartier éprouva à! 
cette occasion, c’est qu’il nom- 
ma cette montagne le Mont- 
Royal. 

L'an dernier, la Société St- 
Jean-Baptiste, à l’occasion du 
centenaire de sa fondation, à 
mis en circulation un timbre 
commémoratif à l'effigie de 
Ludger Duvernay. Le Conseil 
général a approuvé en principe 
l'émission annuelle d’un papil- 
lon à la mémoire des décou- 
vreurs, des explorateurs, des 
missionnaires et des pionniers 
du Canada français. N'est-ce 
pas là un moyen efficace de 
populariser, au meilleur sens de 
ce mot, les faits les plus notoi- 
res de nos annales? 


ils les asseyaient et les cou- 


Conduit sur la montagne voi-! 


| 
| 


gazoline 


La Société Saint-Jean-Bap- 
tiste offre donc cette année à 
la population du Canada le 
timbre Jacques Cartier. Il rap- 
pelle la découverte du Mont- 
Royal en 1535 par le célèbre na- 
vigateur malouin. Le dessin, de 
belle allure, est de M. Maurice 
Raymond, diplômé de l'Ecole 
des Beaux-Arts de Montréal. 

La Lithographie du Saint- 
Laurent la imprimé en plu- 
sieurs couleurs: bleu, rouge, 
marron, vert et rouge vin de 
Bourgogne. Ils se présente bien 
et aura une large diffusion. On 
peut se le procurer moyennant 
$1 la feuille de cent timbres, en 
écrivant au secrétariat général 
de la Société Saint-Jean-Bap- 
tiste de Montréal, 1182, rue St- 
Laurent, à Montréal. 

La production du beurre de 
beurrerie au Canada pendant 
les trois mois finissant le 31 
mars 1935, a diminué. partout, 
sauf dans les provinces du Qué- 
bec et de la Colombie britanni- 
que. La quantité produite par 
tout le Canada a été de 23,660, - 
171 livres, soit une diminution 
de 8.8 pour cent par comparai- 
son à la période correspondan- 
te de 1934. Pour le moïs de mars 
1935 la diminution pour tout le 
Canada était de 10.6 pour cent 
par comparaison à mars 1934. 


e décroïtre. Les ren- 


décès 


plus actifs et efficaces. 


Le dé- 


FRERE ALEXIS 
REYNARD, O.M.I 


Martyr comme St-7.-Baptiste. 

Le mois de juin ramène l’an- 
niversaire de la mort sanglante 
du Frère Alexis Reynard, le 
soixantième anniversaire cette 
année. On sait, en effet, que 
ce fut aux environs du 20 juin 
1875, sur les bords de la rivière 
des Maisons, que le cher Frère 
fut tué et mangé par son com- 
pagnon de route, le métis Iro- 
quois Louis Lafrance. 

“Mourir martyr comme St- 
Jean-Baptiste” avait été son 
désir et l’objet de sa prière au 
jour de sa première commu- 
nion, dans l'église de Foussi- 
gnargues, France, dont St-J.- 
Baptiste était l’un des patrons. 
Ce désir et cette prière étaient 
exaucés. L'Eglise seule, il est 
vrai, a le droit de prononcer un 
jugement sur le martyre lui- 
même, comme sur la sainteté 
des Serviteurs de Dieu; mais il 


conter les faits avec toute la 
précision que permettent les 
documents. Et ces documents 
nous montrent un rapport! 
frappant entre la prière de 
l'enfant et la mort du religieux- 
missionnaire. 

L'enfant avait lu et médité— 
oui, médité, le mot n'a rien 
d’exagéré — la sainte vie et la 
cruelle mort de St-Jean-Bap- 
tiste. Cette sainte vie, il s’é- 
tait appliqué à la copier; cette 
cruelle mort, il l'avait ardem- 
ment désirée. 

Vers l’âge de 10 à 12 ans, A- 
lexis Reynard avait commencé 
ses mortifications extraordinai- 
res. Avec la permission de ses 


| 


‘parents il se retirait chaque 


soir dans l’étable de la ferme 
pour y prier et y passer la nuit. 
Il y priait des heures entières; | 
puis, au lieu de se coucher sur 
le lit d'herbes sèches qu'il s’é- 
tait fait, il s'étendait sur le pa-| 


vé, simplement enveloppé dans! 


une peau de mouton, pour 
mieux ressembler au Saint Pré- 
curseur de Jésus. Non content 
d'ailleurs de cette mortifica- 
tion, il y ajoutait le jeûne et 
portait un cilice armé de poin- 
tes de fer. La prière, avec cela, 
même au milieu du travail, é- 
tait incessante. 

Cultiver la terre fut sa pre- 
mière occupation; mais son 
coeur n’y était pas: “Je suis 
fait, disait-il, pour cultiver les 
âmes”. Et son rêve était de de- 
venir prêtre et missionnaire. 

Devenir prêtre, il le désira 
longtemps, il le désira vive- 
ment... Un jour il en fit le sa- 
crifice, en s’humiliant beau- 
coup d’avoir eu des désirs si é- 
levés au-dessus de son mérite. 

Mais missionnaire, il le fut 
bien réellement, dans ce temps 
où les pionniers de l'Evangile 
commençaient à peine à abor- 
der les peuples sauvages de 
l’'Extrême-Nord Canadien. Mis- 
sionnaire, il le fut en qualité 
d’auxiliaire des prêtres, de 
simple Frère Convers, de plus 
en plus pieux, de plus en plus 
mortifié, de plus en plus sem- 
blable à St-Jean-Baptiste, dont 
le Sauveur a dit qu'il était 


De ra LE 
à ne pre e] 


(4 


SHREDDED WHE 


Ni 


PAGE 5 


Les prix du marché 


“une lampe ardente et brillan- 
te”. 


Or le ler juin 1875, il fut en- 
voyé par Mgr Clut, O.M.I, du 
lac Athabasca au Lac-la-Bi- 
che, avec le serviteur des mis- 
sions Louis Lafrance, en com- 
pagnie de deux familles métis- 
ses, celles de Huppé et de Trem- 
blé, auxquelles les Soeurs de la 
Mission de Nativité avaient 
confié une jeune orpheline, Ge- 
neviève Duquette. 


Prix à 


Edmonton. 


No 1 Nord 
No 2 Nord 
No 3 Nord 
No 4 Nord … 
No 5 Nord … 
No 6 Nord . 
Fourrage 


Avoine— 


Parvenus au Grand Rapide 
de la rivière Athabasca, les Mé- 
tis avâient jugé prudent de re- 
tourner en arrière à cause de 
la crue des eaux. Le Frère A- 
lexis avait alors décidé de con- 
tinuer sa route à pied, avec L. 


Et il fit en plusieurs endroits 
d'horribles festins! La tête et 
les ossements, il les ensevelit 
sous une mince couche de sa- 
ble, au bord de la rivière, et il 
partit avec l’orpheline, de 1la- 
quelle on n'eut plus jamais de 
nouvelles. 


Quelle ressemblance, en vé- 
rité, entre la mort de St-Jean- 
Baptiste dans sa prison et cel- 


. Hérode et l'Iroquois a-; 
vaient été poussés par la mé- 
me passion. Le saint Précur- 
seur et l’humble missionnaire 


tranchée. Encore l'Iroquois a- 


loin que le roi impudique. 
N'’est-il pas permis de croire 


posé sur le front de notre Frère 
une couronne semblable à cel- 
le de St-Jean-Baptiste? 


haut du ciel où nous aimons à 
vous voir, bénissez tous ceux 
qui continuent vos travaux ici- 
bas, bénissez la famille des O- 
blats de Marie Immaculée à la- 


d’appartenir et obtenez-lui d’a- 

voir des enfants toujours plus 

nombreux et plus saints. 
O.M.I. 


Le petit Paul veut un tom- 
bour. 


—Tu m’enpécherais de tra- 
vailler, lui dit son père. 


—Non, papa, je te promets de 
n’en jouer que quand tu dormi- 
ras. 


12 gros biscuits 
dans chaque boîte. 


THE 


| 


| 
| 
le du Frère Alexis dans la | 
|rêt!… 


avaient eu la tête également |! 


vait-il poussé la cruauté plus|} 


que le Dieu des Martyrs aura | 


Cher et bon Frère Alexis, dulf 


quelle vous étiez si heureux|} 


Le SHREDDED WHEAT est riche en élé- 
ments de force vitale aidant à maintenir votre 
corps et votre esprit en bon état pour les 
sports violents. Les Hydrates de carbone 
pour l'énergie. Les protéines pour dévelop- 
per les tissus. Les sels minéraux et vitamines 
pour la croissance. Servez du Shredded 
Wheat au moins une fois par jour, et essayez- 
le avec des baies ou des fruits en saison! 


Lafrance, en suivant la rivière |Seigle 
des Maisons et la route OUVErtE | ju, 9 CW 23% 
depuis quelques années à tra-| No 3 CW 20 
vers la forêt. L’Iroquois, poussé No 4 CW 17 
par la plus tyrannique des pas- 
sions, avait exigé que l’orphe- | Bétail— 
line voyageât avec eux, et le| aures de choix 5.00 à 5.50 
Frère, malgré ses inquiétudes,l ‘Taures moyennes 425 à 4175 
avait été forcé d'y consentir. Le Bouvillons de choix …. 5.50 à 6.50 
drame sanglant n'était pas one sud es 4.00 à 5.00 
die. ue : . . aches de choix .... 3.00 à 4.00 
| : Car l’Iroquois, per ee Vaches moyennes 2.00 à 2.50 
tisfaire sa passion, devait d'a-|  aureau 1.50 à 2.50 
bord se débarrasser du Frère, Agneaux de choix 5.00 à 5.50 
l qui veillait sur la jeune fille. ? moyen 3.25 à 450 
Moutons d'un an 2.00 à 3.50 
| Dès qu'ils furent seuls dans| Veaux de choix 5.50 à 6.50 
la forêt, et que les Métis fu-| Commun à moyen .….... 4.50 à 5.50 
rent suffisament lein, Louis Porc de Bacon 8.50 
Lafrance tua le Frère, d’un |Boeufs d’engrais— 
coup de fusil dont la balle lui | 
P . 1l Choix 3.50 à 450 
traversa la tête; puis, poussé Autres 2.00 à 3.50 
peut-être par Ia faim, mais 
bien davantage certainement | Crème— 
par de Havas instincts, il lui: Spécial : # 
coupa la tête et désossa le corps No 1 46 . 
pour se nourrir de sa chair. No 2 13 


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jours, elle n’a pas encore fini. . 


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FAIT AU CANADA — DE _BLE CANADIEN 


Un effet de l’accord commer- 


N O UVE V E L L E S cial conclu entre le Canada et 


Le revenu brut total du Ca- 
nada en produits agricoles est 
évalué à 5931,347,000 en 1934 
contre $820,946,000 en 1933, é- 
valuation revisée. Ceci repré- 
sente une augmentation de 
$128,401,009 soit 16 pour cent. 
Il ya des augmentations de re- 
venu pour tous les produits; ce 
sont les récoltes des champs, 
les animaux de ferme et les 
produits laitiers qui accusent 
les augmentations les plus for- 
tes. : 


LA TCHECOSLOVAQUIE ET 
LES POMMES DE TERRE 


La Tchécoslovaquie a mis les 
pommes de terre canadiennes 
sur la liste des articles dont 
l'importance est permise dans 
ce pays en 1935. Le droit impo- 
sé sur les pommes de terre en- 
trant en Tchécoslovaquie va- 
ie à différentes périodes de 
Pannée. Entre le ler août et le 
31 janvier, la période qui offre 
peut-être le plus d'intérêt pour 
les exportateurs canadiens, ce 


l'Allemagne a été le renouvel- 
lement des expéditions de pom- 
mes canadiennes sur les mar- 
chés allemands en ces deux 
dernières années. Avant 1933 
l'exportation de pommes du 
Canada sur l'Allemagne n’était 
pas une proposition économi- 
que, à cause du taux trop fa- 
vorable de douane qui s’appli- 
quait aux pommes des Etats- 
Unis. 


On signale une légère aug- 
mentation dans les emblavures 
de blé en Europe en 1935 et 
l'hiver n’a pas causé de dégâts 
excessifs, sauf dans des éten- 
dues relativement limitées, et 
principalement par la sécheres- 
se en Espagne et en Italie. On 
prévoit une forte réduction 
dans l'Afrique du Nord. 


LAUREATS DU CONCOURS 
D’AFFICHES 


: # 

La Division de l'Industrie lai- 
tière, du Ministère fédéral de 
l'Agriculture, Ottawa, a tenu 
dernièrement un concours d’af- 
fiches pour le lait; ce concours 
était ouvert aux élèves des é- 


roit est de 30 kronen par 100|coles normales françaises de 


Hos “au change courant, en- toute la province de Québec. 
viron 57c par 100 livres”. Les| Voici la liste des lauréats an- 
pommes de terre destinées à la | noncées par les juges: 
se plantation, du 16 septembre au Madeleine Desroches, Ecole 
15 novembre, accompagnées | Normale Jacques Cartier, Mon- 
d'un certificat d'un Ministre del tréal, Québec. Gilberthe Ri- 


EE 


l'Agriculture, paient un droit de 
15 kronen par 100 kilos “au 
Change courant, 29c par 100 li- 
vres”. Il y à également, en plus 


É de ce droit de douane, une taxe 


de ventes de 5 pour cent sur la 
valeur des marchandises après 
le paiement du droit. 


chard, Ecole Normale Saïint-Jé- 
rôme, St-Jérôme, Québec. An- 
toinette Charest, Ecole Normale 
Jacques Cartier, Montréal, Qué. 
Georgette De Serres, Ecole Nor- 
male Jacques Cartier, Montréal, 
Québec. Adrienne Fyfe, Ecole 
Normale St-Jérôme, St-Jérôme, 


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Le 


LA SURVIVANCE 


CREDIT 


(J. H. LIRETTE.) 


(SUITE) 


L'assurance de vie, il est dit, 
sera inutile, car les bons à de- 
mande du gouvernement rem- 
placeront cette dite assurance, 
aussi le dividende donné cha- 
qué mois, 
pour remplacer, assurances, 
pensions de veuves, soldats, etc. 
Méfiez-vous donc, lorsque l’ar- 
gent sera entre les mains du 
gouvernement et les terres sous 
son pouvoir à cause des em- 
prunts sans intérêt, alors vous 
serez son esclave et il vous fe- 


. Tr à ? û 
ra passer par Où il voudra. C'est: de salaire vu qu’il n’est pas 


ce qu’ils appelleront la frater- 
nité. Il est un fait incontesta- 
ble, que nous sommes dans un 
marasme économique extraor- 
dinaire. Il faut absolument s’en 


rendre compte et résoudre la idée ainsi que cette autre que: 
solution du problème épineux É 


du remplacement de l’homme 1 


par la machine et cela le plus 
tôt possible. On à très bien ré- 
ussi, grâce au génie inventif 
humain et par des progrès lents 
mais constants à perfectionner, 
nombre presque incalculable, de 
machines qui rendent d’im- 
mences services au progrès du 
pays. Malheureusement on n’a 
pas réussi à résoudre avec la 
même accélérité le problème de 
ce remplacement et nous som- 
mes rendus dans une condition 
anormale de sans emploi et de 
consommateurs, manquant du 
pouvoir d'achat avec une abon- 
dance de biens. “La misère dans 
l'abondance.” Le major C. H. 
Douglas, originateur du plan 
Douglas et adopté en grande 
partie par M. W. Aberhart “lea- 
der” du partie “Crédit Social”, 
au début dis-je fut intéressé 
seulement au crédit et non pas 
au remplacement de l’homme 
par la machine. Les banques é- 
taient intéressées seulement à 
accorder du crédit pour aug- 
menter la production sans se 
soucier d’en donner pour ac- 
croître la consommation. Il y a 
des difficultés, je crois dans no- 
tre système actuel d'échange 
qui ruine nos affaires, comme 
par exemple, aujourd’hui l’ar- 
gent peut être retiré de la cir- 
culation c’est-à-dire des affai- 
res, au détriment des consom- 
mateurs, comme les banques et 
financiers se sont efforcés de 
le faire. Douglas proposa deux 
plans, un, concernant les pro- 
ducteurs et l’autre, les consom- 
mateurs. Depuis peu, il en pro- 
posa un troisième qui est une 
combinaison des deux plans, a- 
vec une proposition de réduire 
| 


les heures d’ouvrage. Ce der- 
nier plan est appelé: “plan pour 
l'Ecosse” “Scotland Scheme” 

Quoique aussi, son système de 
vendre les produits au-dessous 
du prix coûtant pour venir en 
aide aux producteurs et rem- 
boursé par le gouvernement a- 
vec des papiers non-négocia- 
ble, paraissait rendre le pau- 
vre riche, sans appauvrir le ri- 
che. Ceci cependant est un 
manque de réalité, car, la ré- 
duction dans les prix n'est pas 
nécessairement suivit par une 
augmentation de la demande. 


{Les relations qu'il y a entre la 


production et la consommation 
est très ambigue. La nourriture 
est de la production ainsi que 


lle vêtement, l’automobile et les 


armes. Les problèmes confron- 
tant ces industries sont si fon- 
damentallement différents qu’il 
ne peut y avoir qu'une seule 
formule pour les résoudre tou- 
tes. Tous ces problèmes ne peu- 
vent certainement pas se ré- 
soudre en vendant au-dessous 


& | au prix coûtant. On peut vrai- 


ment produire plus qu'il est né- 
cessaire et si tout le monde é- 
tait bien nourri, il y aurait 
quand même. un surplus de pro- 


{duction, car l'agriculture : scien- 
N\ ou porte, è. progres PRE 2 


j sus 


AGE AGRICOLE 


doit être suffisant: 


SOCIAL 4 LE FROMAGE POUR 


que la demande. Maintenant: Nous voici dans la saison des pique-niques; bien des pa- 
quant à la consommation avec|niers à provisions seront remplis à partir d'aujourd'hui et jus- 
sa proposition d’égaliser la con-| qu’à Ce que les feuilles changent de couleur et bien des familles 
sommation avec la production! heureuses ou des groupes d'amis iront au bois, au ruisseau à : 
par une distribution du pouvoir! truite ou à d’autres lieux enchanteurs pour passer quelques 
d'achat qui est devenu comme| heures de loisir en plein air. | 
mot d'ordre pour Douglas, mais Il y a des aliments qui paraissent être tout désignés pour un 
non pour Aberhart: “Dividen-! pique-nique et le fromage est l’un d’eux. Les sandwiches au fro- 
des pour tous”, car Aberhart|mage sont sans doute le moyen le plus apprécié et le plus pra- 
lui est: “Dividendes pour ceux| tique de servir du fromage à un pique-nique. C’est une très bon-} 
de 21 ans et plus. ne idée ainsi qu’une chose très facile que de varier les sandwi- | 
ches d’un pique-nique à l’autre en se servant des nombreuses 
garnitures à fromage qui se préparent si vite et si économique- 
ment. Voulez-vous avoir des sandwiches délicieuses et nourris- 
santes? Mélangez du fromage — du fromage cheddar râpé, du 
fromage refait ou fondu, du fromage blanc ou de crème, avec 
une mayonnaise “dressing” à salade et ajoutez un piment vert 
haché, des oignons verts, du pimento, des amandes, des corni- 
chons, des olives ou du céleri. Employez une quantité abondante 
de cette préparation avec du pain brun ou du pain blanc tranché 
pour l’occasion, en d’autres termes, pas trop mince; vous pouvez 
aussi vous servir de la même préparation sur les biscuits au thé 
beurrés ou sur des petits pains. ! : 
Autre recommandation: au lieu de sandwiches, servez-vous 
de pain ordinaire ou de petits pains et faites du fromage une 
partie de la salade en combinant du fromage râpé avec les au- 
tres ingrédients, ou en servant une sauce au fromage avec de 
la salade. Pour cette sauce mélangez ensemble des parties égales 
: de fromage cheddar canadien râpé, refait, de crème ou blanc, 


Le déplacement progressif du 
labeur par la machine deman- 
de un substitut pour le systè- 


suffisant pour entretenir l’ou- 
vrier, alors le plan Douglas pro- 
pose de distribuer un ‘‘Dividen- 
de National”, qui semble appa- 
raître comme substitut. Cette 


argent n'est simplement que 
expression financière du cré- 
dit réel, porte à faire croire 
que le dividende ne doit pas ve- 
nir de la taxation. Cette idée 
dis-je, appuyé par des suppor- 
teurs qui semblent expliquer 
toutes choses sans les compren- 


LE PIQUE-NIQUE ” M 


dre eux-mêmes, influent beau- 
coup l’activité politique. Cette 
idée’ ou plutôt ce dicton: “L’a- 

bondance produisant la rareté” 
exprime parfaitement ce qui 
arrive de nos jours et tant que 
cela subsistera le système mo- 
nétaire sera bafoué, car, les 
banquiers sont incapables de se: 
défendre là-dessus. Il est inu- 
tile dans de telles circonstances 
de dire au peuple que tout ce| 
qu'il a à faire c’est de travail- 
ler fort et de ménager; que la 
prospérité leur :appartiendra, 
car le spectacle dé. l'abondance, 
produisant là, enlève d'emblée 
le fond de cette théorie indivi- 
duelle et demande une resision 
de notre manière de penser. 
Nombreuses sont les déductions 
tirées de ce dicton ; mais il 
m'est impossible de croire que 
l'économie n’est pas une vertu 
et je vois un grand danger dans 
cette propagande qui porte le 
peuple à croire qu'il peut met- 
tre cette vertu de côté. Car a- 
près tout, qu'est-ce que c’est 
que l’économie? sinon d’emplo- 
yer nos facultés à leur meilleur 
avantage. C'’est.un réajuste- 
ment soigneux des moyens et 
des fins qui n’est pas seulement 
nécessaire de prévenir l’abon- 
dance de devenir rareté; mais 
est indispensable pour élucider 
les idées et former le caractè- 
re. Où il n'y a pas d'économie 
il y a de l'extravagarice et de 
la perte qui mènent à la démo- 
ralisation sociale, puis où il y a 
extravagance et perte il n’y à 


‘[jamais assez. Contrairement à 


ce qui affirme le major Dou- 
glas l’industrie ne faillie pas à 
distribuer suffisamment le pou- 
voir d’achat afin de racheter le 
produit; mais une trop large 
part s’en va dans les mains de 
quelques individus qui ne peu- 
vent dépenser que très peu de 
leur revenu pour leur consom- 
mation alors il place le restent 
de leur revenu dans un capital 
surchargé ou pour agrandir 
leurs manufactures, ceci coû- 
tant très cher, ceci sous la faus- 
se prétention que l'argent n’est 
jamais aussi bien employé que 
lorsqu'il est remis pour faire 
encore davantage de l'argent. 
Ce point social, si néfaste et 
servant les intérêts des action- 
naires doit sa vogue surtout à 
l'introduction de la. “énance | 
qui a donné tant de chance | 
d'inventer l'argent; mais aus- 
si surtout à cause. de la dégra- 
dation des arts qui. d'après la 
saine tradition. englobait.. le 


| 
| 


ü 


surplus de la richesse fonction- 


nait comme une valve de sure- 


té, afin de tenir le côté FRÈRE 


cier en. échec. 


ne ee . 


avec de la sauce “dressing” à salade, et incorporez-y de la crème 
fouettée si vous le désirez. De petites boules de fromage blanc 
ou de fromage de crème, des tranches de fromage cheddar ca- 


mm 


nadien ou fromage refait, de gros pruneaux ou des tiges de cé- À 


leri farcies de mélange à fromage, donnent du goût à la salade 
du pique-nique et la rendent plus nourrissante. Parlant de sa- 


lades, rappelez-vous que les concombres, les. tomates, le céleri, 


les asperges, les ananas, les pêches et les poires sont délicieux 


servis avec du fromage. 


Encore une autre idée: Pour le prochain pique-nique, faites 
une poêle de païlles de fromage ou de biscuits à fromage et tout 


le monde s’en léchera les doigts: 


Paiïlles de fromage 


1 tasse de farine 

1 c. à thé de poudre à pâte ” 
1 c. à thé de sel 

1, ©. à thé de moutarde 


cuire à 400 degrés F., pendant 
douzaines. 


Biscuits au fromage 


3 tasses de farine 
2 c. à s. de poudre à pâte 
3°c. à s. de beurre 


A LA FERME 
EXPERIMENTALE CENTRALE 


La première des journées a- 
vicoles de l'été, qui doit être 
tenue à la Ferme expérimentale 
centrale, Ottawa, pour l’avan- 
tage des cultivateurs et des au- 
tres intéressés, aura lieu au 


Service de l’aviculture les mar- 


di et mercredi, 18 et 19 juin 
1935. L'instruction sera donnée 
en anglais le 18 juin et en fran- 
çais le 19. Le programme, qui 
commencera à 1 heure, heure 
solaire, tous les jours, porte- 
ra sur la façon de tuer, de plu- 
mer et de préparer les volail- 
les pour la cuisson, l'emploi de 
cire pour la plumaison, la dé- 
termination du sexe des pous- 
sins, le chaponnage, les mala- 
dies des volailles, une discus- 
sion sur la conduite de la bas- 
se-cour et'une visite à l’instal- 
lation avicole et aux poulaillers 
de démonstration. 


Tous les cultivateurs, leurs 
femmes, et leurs familles et 
toutes autres personnes qui 
s'intéressent à l'élevage .et au 
commerce des volailles, sont 
spécialement invités à assister 
à ces journées avicoles. Is 
pourront apporter. leur: dîner. et 
Je leur sera fourni gratuitement 
du thé, de la crème et du su- 
cre. DE RE 


pincée de 

2 c. à s. de beurre 

2 tasses de fromage râpé 
eau froide. 


Mélangez les ingrédients secs. Ajoutez le beurre et le fro- 
mage. Ajoutez l’eau pour faire une pâte. Roulez à 1-8 pouce 
‘épaisseur. Coupez en bandes de 4 pouces par 1-2 pouce. Faites 


10 minutes. Rendement — 3% 


2 c. à t. de sel 
1 tasse de lait (environ) 
34 tasse de fromage râpé. 


JOURNEES AVICOLES | SYSTEME CIVIQUE 


DE CLASSEMENT 


La ville de Saskatoon a adop- 


té un système de classement 


pour toutes les boucheries de 
détail établies dans les limites 
de la ville; la visite de tous les 
magasins est faite régulière- 
ment par un adj oint à officier 
médical de santé de la ville et 
l'inspecteur sanitaire de la vil- 
le. Des points sont accordés 
pour la propreté, pour le boeuf 
claësé, et pour les produits de 
viande inspectés. Les magasins 
obtenant 75 points sont classés 
dans la catégorie A; et ceux qui 


obtiennent un pointage plus é-| 


levé, dans la catégorie A spe- 
ciale. A la première inspection 
un magasin seulement a réussi 
à obtenir le nombre maximurñ 
de points parce qu’il ne vendait 
que du boeuf marqué. Les ré- 


sultats. du nouveau système ont | 


été publiés dans le “Saskatoon 
Star-Phoenix” si bien que la 
clientèle du magasin en ques- 
tion s’est accrue de 300 pour 
cent depuis. Une grande* de- 
mande de boeuf classé a été 
créée et les ventes ont augmen- 
té en proportion. 


La quantité: de boeuf marqué 
vendue au Canada ‘en: avril 1935 


a été de 3,280,714 livres. ‘Elle é- 
[tait de’ 1988, 022 livres en. cavail| 


Tamisez ensemble la farine, la poudre à pâte et le sel etif 
incorporez-y la graisse, Ajoutez le fromage râpé et assez de lait 
pour faire une pâte molle. Roulez, coupez en formes et faites 
cuire dans un four à 400 degrés F. pendant environ 12 minutes. 
Maniez la pâte aussi rapidement que possible et battez-la seu- 
lement juste assez pour bien mélanger les ingrédients. 


19 JUIN, 1935. 


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M. Harry Hudak de Blind River, 
Ont., écrit: “Le Novoro du Dr Pierre 
a apporté de l'aide à ma mère qui 
souffrait de maux de tête et d’autres 


malaises physiques dûs à son âge” 


Les personnes âgées trouvent un ami 
sincère. dans cet. incomparable re- 
mède de plantes parce qu'il aide la 


‘digestion, stimule l'appétit et produit 


un bienfaisant effet sur les intestins 


et le. flux ‘urinaire. Ce n'est pas un 


commun article de commerce, seuls ‘ 
des: agents locaux. spécialement dési- 


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|. Livré 6 exempt & douane ; au Canade. 


19 JUIN, 1935. 


Bribes d'histoire locale 
| 


pu 


MISSION 


Ë 


DEUXIEME PARTIE 


Les deux braves coeurs répondi- 

rent sans hésiter. 
La bande affamée comptait dix- 
!. huit bouches; Alexis leur donna tou- 
j tes les provisions qui restaient: du 
thé, un peu de pémikan et cinq ou 
six poissons gelés. Le tout disparut 
en un clin d'oeil, et les bons Samari- 
tains se couchèrent sans souper. 

Le: lendemain, ils se remirent en 
route, suivis de la bande des Indiens, | 
dont quelques-uns, rendus au dernier 
degré de l'épuisement, avaient peine 
à suivre ia colonne; seule ia généreu- 
se sympathie du prêtre pouvait rani- 
mer leur courage. Ce jour-là, Alexis 
tua un lapin et une perdrix, bien pe- 
tite bouchée, qui fut la part des en- 
fants. 

La troupe se traïnait avec difficulté 
à travers l'immense prairie, cher- 
chant un camp où Jj’on pour- 
rait trouver quelque chose à manger; 
mais rien, absolument rien! I1 fallut 
camper, l'estomac creux, par une af- 
freuse tempête de neige. En cette 
heure d'angoisse et de détresse, le P. 
Lacombe ne pouvait s'empêcher de 
songer: 

“J'ai souvent eu des nausées de- 
vant la malpropreté des campements 
pourris de vermine, à l'atmosphère 
suffocante de fumée, où les chiens 
rôdaient continuellement. Pourtant; 
mes pauvres sauvages s’y aient 
heureux parce qu'ils avaient quelque | 
chose à se mettre sous la dent. Mon | 
Dieu! si vous permettez que je me ti-! 
re de cette épreuve, jamais je n'ose- 
rai plus faire le dégoûté.” 

Pendant cinq jours, la troupe exté- 
nuée marcha, ne se nourrissant plus; 
que du produit des chases d’Alexis, 
quand elles étaient heureuses. Lors- | 
aqu'enfin elle atteignit le camp qu'elle | 
cherchait, elle n'y trouva que décep- 
tion: quelques tentes désertes, aban- 
données depuis peu. L'inquiétude du 
prêtre devint très grande. | 

“O douce Providence de mon Dieu! 
allez-vous nous abandonner à = 


malheureux sort?” 

Ce jour-là Alexis n'avait pu trou- 
ver. de gibier, et personne n'avait 
mangé. La neige tombait en abon- 
dance, effaçcant toutes les traces. 
Dans cette extrémité, le P. Lacombe 
dit à Alexis: 

_—Prends encore ton fusil, et va 
nous chercher quelque chose à man- 
ger. Je crois, cette fois, que tu ré- 
ussiras.… Va! Que la Providence te 
conduise!” 

On avait préparé le campement 
dans la neige épaise et l'on épiait 
anxieusement le retour d'Alexis. Il 
revint, enfin, rapportant plusieurs 
quartiers d'un buffle malade qu’il a- 
vait dépecé. Malgré l'odeur infecte 
que répandait cette viande corrom- 
pue, on la fit bouiller, et tout le mon- 
de se trouva heureux d’en manger. 
Seul, le P. Lacombe, malgré sa bonne 
volonté, ne put arriver à vaincre les 
légitimes répugnances de son esto- 
mac. 

Le lendemain, une radieuse aurore 
donnait à la plaine un air de fête; 
la maïheureuse petite troupe se sen- 
tait consolée, comme si ses maux 
eûssent dû finir 
temps... : 

La terrible épreuve, cependant, n'é- 
tait pas encore au terme. Alexis con- 
tinua sa chasse active, mais infruc- 
tueuse: quelques maigres pièces de 
gibier, et c'était tout. Les chevaux 
eux-mêmes, grattant de leur sabot 14 
neige épaisse, trouvaient à peine de 


animaux. Le sacrifice devait se con- 
sommer le lendemain; le père fit part 
de son intention à tous ses gens … 
Mais le soir, il se ravisa et dit à A- 
lexis: 

—Attendons encore un jour. Il me 
semble que Dieu est satisfait de no- 
tre jeûne, et que son secours est près 
de nous! 

Dès le matin suivant, en effet, ils 
virent venir vers eux un petit groupe 
de Cris, qui les conduisit à leur camp, 
suffisamment garni de provisions. À 
partir de ce moment, le missionnai- 
re n'eut plus autant à souffrir que 
les jours précédents; néanmoins, ce 
ne fut jamais l'abondance: les buf- 
fles étaient peu nombreux, et les 
sauvages changeaient sans cesse de 
campement pour les rejoindre. 

Le ministère du prêtre, en de pa- 
reilles circonstances, était des plus 
difficiles. Le P. Lacombe put cepen- 
dant visiter tous les chrétiens de sa 
Mission, dispersés en différents points 
de la prairie, et même les réunir au 
- pied de la montagne du Nez. Il avait 
emporté une ‘“maison-tente”, dit le 
Codex, dans laquelle cinquante à soi- 
Xante personnes pouvaient trouver 
place pour les exercices. Les sauva- 
ges montraient les meilleures dispo- 
sitions pour la Religion et le plus 
grand respect pour le missionnaire. 

Le P. Lacombe marcha pendant 
sept jours pour revenir delà à. St- 
‘Paul, où il arriva le 2 février 1868. 


avec le mauvais | 


A RS RS 
RS 


par Philippe D'ARMOR 


DE SAINT-PAUL-DES-CRIS 


Première Mission Indienne de l’Alberta 


LES BELLES ANNEES 1867-1872 


No 2 


sion, il écrivait, plus tard, à des per- 
sonnes riches: 
“Mes chers amis, 

“Vous qui avez les pieds sous une 
table somptueusement garnie, char- 
gée de mets succulents et délicats, 
vous ne pourriez vous faire une idée 
exacte des tortures de la faim... Anh! 
pour l'amour de Dieu, donner à ceux 
qui en sont tourmentés. Déliez les 
cordons de votre bourse et faites une 
Jarge part aux affamés qui frappent 
à votre porte. Donnez, donnez, don- 
nez! Depuis les terribles épreuves 
par lesquelles il a plu à Dieu de me 
faire passer, je comprends mieux les 
paroles du divin Maître: J'ai eu faim 
et vous m'avez donné à manger!” 


A peine reposé de ses fatigues par- 
mi les Cris, le P. Lacombe part, dans 
la direction de St-Albert, pour se 
rendre chez les Pieds-Noirs. Au bout 
de trois jours il réapparait à St- 
Paul: la maigreur et la fatigue de 
£es chiens l’ont obligé de revenir. Son 
compagnon, le P. André, s'en réjouit: 
le temps était vraiment trop affreux. 
Mais rien ne saurait arrêter l'ar- 
dent, missionnaire des tribus indien- 
nes: ses Pieds-Noirs ne lattendent- 
il pas? Il faut à tout prix qu'il aille | 
les voir! Et il part &e nouveau, le 
23 février, n'ayant pour compagnon 
de voyage qu'un petit serviteur de 
la Mission, nommé François; son dé- 
voué Alexis est à la prairie pour es- 
sayer d'y trouver quelques provisi- 
ons. 

De St-Albert, tandis que François 
retourne à St-Paul, le P. Lacombe se 
rend au Fort de la Montagne. C'est 
à ce voyage, sans doute, qu'il emmène 
la femme qu'il a rachetée l'automne 
précédent, pour Ja rendre à sa fa- 
mille. 

Arrivé au Fort de la Montagne, le 
missionnaire a le plaisir d'y trouver 
de nombreux Pieds-Noirs, Tous ma- 
nifestent une grande joie à la vue 
de leur Père. Mais voici que deux 
vieux s'approchent en sanglotant: 

—Homme -de la Prière, disent-ils, 
nous ne pouvons pas nous réjouir 
comme les autres, car nous pleurons 
notre fille et notre gendre massacrés 
par les Cris. Notre pauvre fille !. 
c'était tout ce que nous avions. 

Et ils éclatent en lamentations. 

Le P. Lacombe, qui lui avait re- 
commandé de se tenir cachée jusqu’à 
ce qu'il l’appelât, lui crie alors: 

—Maerguerite!… 

Et Marguerite sort de sa cachette 
et vient se jeter dans les bras de ses 
parents qui ne peuvent en croire leurs 
yeux. 

—Mon père, ma mère, s’écrie-t-elle, 
je suis vivante, et heureuse de vous 
revoir! Remerciez l’homme de Ia 
prière; c'est lui qui m'a arrachée aux 
Cris, ces cruels barbares qui ont tor- 
turé mon mari sous mes yeux. J'étais 
prisonnière, captive pour toujours, et 
lui m'a rachetée au prix d'une forte 
rançon. Depuis, j'ai vécu des jours 
heureux à la pensée que je vous re- 
verrais et que je vous apprendrais 
la Religion que la robe-noire m'a en- 
signée. Sachez tous que je suis chré- 
tienne... ï 

Le séjour du P. Lacombe au Fort de 
la Montagne fut de courte durée, 
car il rentra à St-Paul dès le 3 avril. 
I était convenu qu’il retournerait 
parmi ses chers Pieds-Noirs au cours 
de l'été. 


rm 


Pendant que son supérieur était au 
Fort de la Montagne, le P. André ex- 


quoi ne pas tomber d'inanition. A; erçait son zèle, pour la troisième fois, 
bout de forces et d'endurance, le mis-: 
sionnaire résolut de tuer les pauvres | 


au Fort Pitt. Il y passa près de deux 
mois (parti de St-Paul le 13 mars, il 
y fut de retour le 23 avril). Cinquan- 
te personnes firent la communion 
pascale; six baptêmes furent admi- 
nistrés; presque tous les protestants 
du Fort assistèrent aux instructions 
qui furent données en anglais; près 
de cinquante loges de sauvages ar- 
rivèrent au Fort pour la fête de Pâ- 
ques; beaucoup de ces sauvages assis- 
tèrent à la sainte messe. et se firent 
instruire. 


A St-Paul, la fête de Pâques fut 
célébrée avec toute la solennité pos- 
sible. Il y eut quatre baptêmes et 
deux mariages. L'un des baptisés et 
mariés était un métis fameux, en ce 
temps-là, qu'on avait appelé jusqu’a- 
lors Nabatoche, et qui reçut le nom 
de Jean-Baptiste Cardinal. 


Les mois d'avril eb de mai furent 
deux mois de grande activité au pe- 
tit poste’ de St-Paul. Les sauvages, 
nombreux, qui revenaient de la prai- 
rie, s'y arrêtaient quelques jours, pour 
se faire instruire. Quelques adultes 
furent baptisés: tous montrèrent les 
meilleures dispositions. L'oeuvre de la 
grâce se faisait peu à peu. 

Très occupés à leur ministère de se- 
mailles spirituelles, les Pères ne pou- 
vaient guère s'occuper de celles qui 
rapportent pour le corps. Les servi- 
teurs y suppléaient, semant des pom- 
mes de terre, de l'orge et.même du 
blé. 


"Au souvenir de cette terrible mis- Leur principale distraction fut le 


imieux s'habiller, mieux s’amu- 


LA SURVIVANCE 


SIRAF 


(de M. Georges Bugnet) 


Le diable Asmodée menait 
son étudiant sur les tours à Ma- 
drid, et pour lui 


fait pas tant de frais. Il s’amè- 
ne, invisible et bavard, à toutes 
les heures, près des mares gre- 
nouilleuses du printemps, des 
blés chantants de l'été, des a-! 
batis de l'automne, dans les 
grands froids qui courent sur 
la vaste plaine enneigée du lac 
(p. 16), ou à l’orée du bois 
quand tout craque et tout gèle, 

Il ne boite pasil vole. Il n’a 
pas non plué de boeuf sur la 
langue. Avec toute vélégance | 
d’un style académique, ou dans 
un parler dru (p. 9), il raconte 
à M. Bugnet qu’à l'Ouest com- 
me à l'Est, il n’y a rien de nou- 
veau parmi les hommes. La na- 
ture de sa voix importe peu. 
C’est son verbe qui compte. | 

Siraf s'attaque à l’homme tel! 
qu'il l’a vu dans ses voyages in- 
terplanétaires; et il se gausse 
volontiers du paltoquet terres- 
tre. 


Arrêtons-nous un instant, a-: 


raf en verve. ! 
t 
L'homme né petit, est resté! 
petit. Il a même un tantinet ra- 
tatiné. Il a beau se croire su- 
périeur à ceux qui l'ont précé- 
dé, à prendre ses pères pour 
des ignorants, des barbares et 
des demi-brutes (p. 21). C’est 
toujours un bébé qui se croit 
bel aduite. 


{ 
Î 
| 


Son idéal est assez borné 
mieux manger, mieux se loger, 
ser d’un jour à l'autre. Il ne 
cherche plus comme autrefois 
à se rendre digne d’une vie 
d’ordre supérieur. Penser lui 
est devenu vraiment trop péni- 
ble. Dès lors il à mis sa gloire, 
dans la ferblanterie qui le vé- 
hicule et le souiève sans le ren- 
dre meilleur. Ses certitudes 
sont affreusement branlantes. 


I prend la quantité pour la 
qualité, absorbe et s’embrouille 
XI fait penser aux chats qui ont 
le ‘‘tournis” et qui courent a- 
près leur queue. Pour sortir de 


découvrir|grerie. Et sa littérature? Elle 
l’homme dans les gestes ridicu- | est à la baisse. Le talent, quand 
les de son existence, soulevait | talent il y a, est descendu pour 
les toits des maisons. Siraf ne plaire, au niveau de la masse. 


de massacrer mieux ct plus vi- 


châteaux de cartes de ses dé- 


; . |Mmocraties s’en vont 
| vec M. Bugnet, pour écouter Si-! avec le 


| vent. Il a coloré ses institutions 


tipliée des volatiles, des qua- 
drupèdes, des reptiles de la nè- 


On a perdu la notion du beau. 


Et la vérité consiste aujour- 
d'hui à bien peindre les détra- 
qués et les animaux, les tares, 
les verrues, les fistules, les co- 
liques et les écorchures, les pé- 
chés de la chaïr et les piétine- 
ments dans la crotte: au point 
que l'invention de l'imprimerie 
aurait été une désastreuse a- 
venture. ° 


Pourtant, le petit diable ne 
pourra faire autrement que 
admirer, me direz-vous, les 
progrès contemporains. Allez- 
y voir! Pour lui, l’homme est 
resté de la horde des ravageurs 
féroces du passé. C’est des rui- 
nes et du meurtre qu'il vit. Il 
met son orgueil à perfection- 
ner des engins dans le seul but 


qe qe 


te. Ses inventions mènent ver- 
tigineusement à la mort. Les 


politiques de titres et de noms 
pompeux: il n’a fait que dorer! 


leurs oracles improvisés. Ils 
ont cru former une opinion; ils! 
ont propagé leur gâtisme. Et 
dans les plaques boueuses d’a- 
vril ou de novembre, il y a des 
feuilles moins sales que celles 
qu'ils nous cuisinent. Les pau- 
vres hommes! murmure Siraf. 
“Depuis qué j’exäffine ces pè- 
tits êtres, je ne me suis point 
apercu que leurs incessants 
bouleversements soient parve- 
nus à les satisfaire. Ce ne sont 
qu'essais sur essais. Jls n’achè- 
vent jamais”. Si! ils achèvent.. 
de perdre la boussole! 


ses cercles vicieux et rendre son 
frère aussi savant que lui, il a 
multiplié les écoles, sans s’a- 
percevoir qu'il multipliait en 
même temps la médiocrité et 
l’aptitude au ‘rondecuirisme”. 


À l’école, il a pris le goût du 
surfait, la passion du factice 
et la gymnastique du menson- 
ge. Il n’a pas compris les civi- 
lisations anciennes avec leur 
religion commune, leur culte de 
la beauté et de l’eurythmie. 


Car il s’est fait à soi-même son 
idole. Ses temples et ses mai- 
sons sont devenues de laides 
constructions, ses villes des 
plaques de boue tombées sur 
le fin tapis de mousse de la 
jolie terre: tant il s'applique à 
faire de la nature vivante un 
cadavre. 


Siraf est bien lancé, me di- 
rez-vous! Attendez, il n’a pas 
terminé sa virulente diatribe. 


Ecoutez, siffle-t-il, la musi- 
que de l’homme. Reconnaissez- 
vous là-dedans une chanson, 
une clameur, une plainte hu- 
maine? Les instruments dans 
sa main ou sur ses lèvres, imi- 
tent les grouinements porcins, 
la cacophonie anonyme et mul- 


passage des berges de la Compagnie 
de la Baie d'Hudson, se rendant, les 


unes à la mer, les autres au Fort| 


Garry. Sur l'une de ces dernières, 
parti du Fort Edmonton le 5 mai, 
et arrivée à St-Paul le 9, se trouvaient 
avec le Bourgeois d'Edmonton, M. 
Christie, et celui de la Rivière Mac- 
kenzie, M. Hardistÿ, le R. P. Tissot, 
supérieur de St-Aïbert, et Soeur E- 
mery, supérieure des Soeurs Grises de 
St-Albert. La religieuse et le P. Tis- 
sot descendirent à la Mission, où ils 
ne purent rester qu’une heure, heure 
combien délicieuse pour les mission- 
naires! C'était la première et dernière 
fois que le:P. Tissot voyait cette Mis- 
sion de St-Paul: son oeuvre dans cet- 
te partie de l'Ouest était achevée; 


a sutvre) | 


gation, “de sublime anéantis- 


rm 


Cependant Siraf consent pe- 
tit à petit à mettre du miel 
dans sa colère. Pour un peu, il 
| dirait comme nos gens: “Il y 
a encore du bon monde!” Oui, 
il y a des hommes très grands, 
capables de générosité, d’abné- 


ses chaînes. D'ailleurs la “ré- 
gence” des hommes a été com- | 
mise à des freluquets, à des | 
blancs-becs qui ont encore { 
il'ombilic humide; et la sagesse | 
des vieillards est de moins Se 
moins écoutée. De plus, dans 
:ieurs cavernes de sybilles, les 
journalistes ont lancé sur l| 
monde toute la confusion de! 


sement”. Ils se sont laissé fa- 
conner par la Providence, par 
la Souffrance qui est “souvent 
école de réflexion, de patience, 
de volonté”. Et les autres rede- 
viendront humains à condition 
de rentrer dans la longue tra- 
dition de respect, de soumis- 
sion, de prévenances, de bons 
offices, tradition qui a rendu la 
, vie supportable et à empêché 
les hommes de devenir à tout 
jamais la caricature de Dieu. 


J’ai peur d’avoir trahi le li- 
vre de M. Bugnet, avec mes ra- 
pides aperçus qui ne rendent 
pas du tout justice à “Siraf”. 


Vous avez deviné sans doute 
que ‘“Siraf” apartient au gen- 
re satirique qui tient à la fois 
du lyrisme et de la morale: ce 
lyrisme n’est pas du tout amer. 


Et le style? Il est à-peu près 
sans ride. 


M. Bugnet aime à présenter 
les doléances de Siraf sous for- 
me d’apologue ingénieux dont 
la poésie égale la riche brièveté. 


I situe ses dialogues avec Si- 
raf dans des décors qu'il dres- 
se rapidement, avec les cou- 
leurs et l’odeur qu'il faut. Au 
beau milieu d'une tirade, pour 
reposer l'attention, il peint un 
tableau tout vif, ramassé en 
quatre lignes, vertical et puis 
savamment évocateur. Je cite- 
rais volontiers: mais je ne veux 
pas prolonger indéfiniment un 
article qui ne dispensera per- 
sonne de lire Siraf et ses étran- 
ges révélations. 

Hervé GRIFFON. 


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niversaires, de remerciements, etc. etc.: 50c par insertion selon la formule ordinaire. 

NOTES cormerciales, “Readers”: 2c du mot; charge minimum: 50c. 

AVIS d’assemblées, de soirées, de réunions de clubs, sociétés ou associations: annonces relatives à des 
parties de cartes, fêtes champêtres, etc. etc., en caractère ordinaire du journal: 10c la ligne, le t- . 


tre y compris. Minimum: 50c. 


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LE SCOUT £ ET. 


a'orare qui résume toute la rè- 


” masse, mais un “homme-force” 


SEM EE 


PAGES à 


Au sujet de l'étude si javais 
un conseil à donner aux scouts, 
je leur dirais: “Mes amis, n’ou- 
bliez pas la lecture... Aïmez les 
livres. La lecture est un excel- 
lent moyen de culture intel- 
lectuel et source de très douces 
et très pures jouissances.” 

Ecoutez à ce sujet le grand 
Cicéron: “Les autres plaisirs, 
dit-il, ne sont de tous les temps, 
ni de tous les âges, ni de tous 
les lieux; Mais la lecture est; 
lPaliment de la jeunesse et le 
charme de la vieillesse: elle 
embellit la prospérité, et, dans 
l’adversité, elle est un refuge. 
Les livres sont pleins d’attraits 
pour l’intérieur de nos maisons, 
ils ne sont point à charge, ils 
passent la nuit avec nous, et 
nous suivent à la campagne et 
nous voyageons ensemble.” 

Plus près de nous c’est Jo- 
seph de Maiïistre qui voit dans 
la lecture, mille ressources dans 
Pindigence, contre la trahison 
de nos meilleurs amis, dans les 
tribulations et les épreuves 
toujours amère dont la vie est 
remplie. 

“Un bon livre, dit Lacordaire, 


LES LIVRE 


Les sconts dit-on ont de l'i- 
déal. :C'est chez-eux le mot 


gle... ;jC'est le secret qui met 
‘de la joie: au coeur, de la fier- 
té au: ‘front. 


Aujourd’hui scout... demain, 
soldat: de l'Eglise et de la Pa- 
trie. Le rève de tout bon scout, 
c'est d’être plus tard, non pas 
un “homme numéro” dans la 


un caractère, une volonté. 
Toutefois le scout ne se fait 
pas illusion. S'il a les yeux fixés 
sur l'idéal, il n’en est pas pour 
cela aveuglé. Son idéal n’est pas 
une chimère. AUX yeux du jeu- 
ne scout, l'idéal apparait com- 
me une haute montagne à gra- 
vir. C’est une longue ascention, 
parfois monotone et périlleuse. 
Maïs il sais où il va, et il est 
prêt au sacrifice, à la lutte 
comme en témoigne sa devise. 
I1 entend être quelqu'un une 
personnalité, et dès aujourd’hui 


+ 


ü s’y prépare et s'y exerce par est pour l’homme vertueux, un 
la fidélité à la loi scoute, au[être vivant avec lequel il con- | 
devoir, à l'étude. 


verse, un ami du soir qu’on ad- 
met aux plus familiers épan- 
chements. 

“Qu'il est doux, qu'il est doux 
de lire des histoires, des histoi- 
res du temps passé.” 


C. V. 


Le Congrès à la Radio 


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LA: SURVIVANCE 


MORINVILL 


Célébration dé la 
‘Saint-Jean-Baptiste. 


23 JUIN, 1935 


Messe, — Amusements. — 
Repas. — Séance. 


Invitation à tous. 


— 


‘Imm. Conception | 


La St-Jean-Baptiste sera cé- 
| lébrée le dimanche 23 juin 1935 
par la paroisse. 

La fête commencera par une 
grand’messe chantée suivie 
d’un pique-nique à une heure 
sur le terrain du Juniorat St- 
Jean. Chacun apporte son di- 
ner. Of pourra se procurer des 
rafraîchissements sur le ter- 
rain. Les Dames serviront des| Ce qu’ on dit de nous. .. 
légers goûters et le thé durant 
l'après-midi. 


(Suite de la page 3) | 
A 2 heures: courses et jeux,  |Plée des Jeune-Canada le passage sui- 
: vant du discours de l’un des nôtres a 
A 3 heures, p parte LORS été souligné d’applaudissements fré- 
A 8 heures 15 “Bibi” drame! ;étiques qui se prolongèrent plus 
en quatre actes à l'Ecole Sépa-|d'une minute: 


rée, 103e rue. “Les deux grandes nations du Ca- 
Programme musical — Billet| nada, disait Paul Simard, ne pour- 


35c. Venez tous en foule. Ce se-|ront jamais s'entendre, à moins que 
ra très intéressant. Vous em-|lune d'elle n’abandonne son idéal na- 
porterez chez vous un souvenir tional. Or il n'est question de cette 


s È solution ni pour l'une ni pour l’autre. 
C4 LI st 
enchanté d’une belle journée de L'antagonisme.qui les divise conti- 
fête. 3 


nuera donc d'exister et chaque fois 
La pièce “Bibi” se déroule|que le Parlement fédéral aura le 
dans un cadre d'actualité qui choix entre la. violation d’un droit de 


répond aux angoisses du temps la, minorité française et le ressenti- 


Le À t ment de l'Ouest, il tentera un com- 
d'incertitude que nous traver-| omis qui ne satisfera personne ou 


sons. Il y à une thèse admira-| décidera tout simplement l'abolition 
ble et un dénouement édifiant.|de nos droits. Puisqu’il en est ainsi, 


r ILE T.R.PERE 


LABOURE A 
ST-ALBERT 


Messe à la crypte 


La première semaine de juin 
restera mémorable dans les 
annales de la maison des Oblats 
à Saint-Albert. Les frères con- 
vers y firent, suivant la cou- 
tume, les cérémonies qui mar- 
quent leur retraite annuelle a- 
vec un cachet de solennité in- 
usité. 

Le matin du 7 avril le service 
anniversaire pour tous les frè- 
res décédés, suivi de l’absoute 
au cimetière où reposent sous 
la croix, les 64 Oblats qui ont 
travaillé à faire de l’ouest, en 
particulier de l’Alberta, une ter- 
re chrétienne en se dévouant 
aux missions indiennes et à la 
fondation d'un grand nombre 
de paroisses. 


Le même jour, le Très Révé- 
rend; Père Théodore Labouré, 


RE | | SAINT-JOACHIM 


Les fêtes du congrès eucharis- | 


tique furent célébrées dans tout 
leur éclat à St-Joachim. D’a- 
‘bord notre messe de minuit fut 
‘des plus solennelles. L'église é- 
tait remplie et les communions 
furent très nombreuses. Le KR. 
P., U. Langlois, O.M.I, provin- 
cial, chanta la messe; il était 
assisté comme diacre et sous- 
diacre par M. l’abbé Lapointe, 
curé. de Bonnyville et le R. P. 
Paquet, O.M.I. d’Athabaska. Le 
R. P. Lortie, O.M.I. missionnai- 
re de Québec, donna un magni- 
fique sermon sur l'Eucharistie, 
principe de charité fraternelle 
pour les chrétiens. Une messe 
en musique fut exécutée avec 
maîtrise par la chorale St-Joa- 
chim dirigée par M. G. Pépin. 
Le tout était irradié par le pos- 
te C.F.R.N. avec notre jeune a- 
mi M. Ernest Côté comme an- 
nonceur. Ce fut une belle dé- 
monstration de foi et de piété 
envers la sainte EuCharistie. 
À 4 heures de l'après-midi, 
notre population Canadienne- 
française remplissait l’écola sé- 


a 


ee ‘+ 19 JUIN, 1935. 


“{NSTITUTEUR BILINGUE 
. DEMANDE EMPLOI : 


‘“fnstituteur bilingue, cinq ans d'ex. 
périence, bons rapports, désire une 
école pour septembre prochain”. 

Boite 364. La Survivance. (32-34) 


‘INSTITUTEURS DEMANDES 


Deux instituteurs ou institutrices 
pour l’école de Girouxville No 4352, 
deux classes, 67 élèves du grade I à 
VII, presque tous . Canadiens-fran- 
çais. S'adresser à J. E. Gouin, secré- 
taire, Dréau, Alberta, en mention- 
nant salaire demandé et qualifica- 
tions. (33) 


AVIS IMPORTANT 


Toute. personne ayant l'intention 
de se rendre dans l'Est prochaine- 
ment trouvera avantage de commu- 
niquer avec AUTO COMFORTABLE, 
a/s de La Survivance, Edmonton, 
Alts. (33-P) 


PATRONNEZ 
_—NOS — 
ANNONCEURS 


D’autres paroisses ont déjà in- 
vité les acteurs à venir la re- 


il est clair que la meilleure solution; supérieur général des Oblats de 
du problème serait pour la nation | Marie Immaculée, arrivait à St- 
canadienne-française, puisqu'elle €n| Albert, en route vers les mis- 


parée de la 3ème rue pour en- 
tendre deux magistrales confé- 


Est pourvoyeuse de nouvelle énergie 


DURANT LES CHALEURS 


; Un breuvage froid ordinaire n’est pas rafrai- 
‘chissant durant les grandes chaleurs de l’été - - 

il faut quelque chose d’énergique, pour rempla- 
“cer les minéraux que la chaleur excessive a 


nutritive'- - et délicieusement rafraîchissante. 
Faites-la entrer dans votre diète 


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produire parmi les meiïlleurs|, j droit naturel, d'abandonner la 

centres canadiens-français, Confédération à son sort et de Es 
Amenez vos amis et que tous!constituer en Etat indépendant.” 

ensemble nous célébrions notre| 12 jeunesse qui pense, celle qui se 


: donne la peine de réfléchir, celle qui 
St-Jean-Baptiste comme des | veut vivre n'a pas d'autre idéal na- 


Canadiens pleins d’entrain Sa-l{ional: devant l'impossibilité de créer 
vent le faire. une patrie canadienne, sans l’abdica- 
IL y aura des attractions pour |tion de notre personnalité, il ne peut 
tous les âges et pour tous les|Y 2v0ir deux solutions. 
goûts. Les vieux amis se re-i La logique imposera elle-même, à 
trouveront et évoqueront les | ceux qui nous accusent aujourd'hui 
souvenirs d'antan... les jeunes d'être des idéalistes, la seule solution 
Canadiens feront connaissance AL FOIE ARCRDIDIE Cet pobr Qu 
le nom canadien-français n'est pas 

et beaucoup d’entre eux libé-}un vain mot. U‘leur faudra choisir 
rés des soucis de leurs examens |tôt ou tard, entre l'américanisation 


pourront s’en donner à. coeur |0U l'anglicisation et l'indépendance 

joie. nationale et ce en dépit ‘de tous les 

désavantages économiques (au fait, 

…A propos d'examens. Savez-| ront-ce bien des désavantages) que 
vous qu’un Canadien-français, nous apporterait- la décession. 

Raymond Lemieux est arrivé] C'est un état d'esprit qu'il faut 


premier dans le résultat final | former: réveiller en nous les quali- 
du grade VIII tés de l'âme française et nous habi- 


tuer à exiger une solution canadien- 
Le deuxième: Joseph Kostel- |, française à tous nos problèmes, 


lit, le troisième: Gérard Laval-|économiques, sociaux, artistiques ou 
lée; Maurice Morino est arri- |autres. 

vé septième; Marie-Claire La-| y] faut node à la jeunesse à 
chanse et Louis Lavallée ont é-|ne pas avoir peur des responsabilités 
galement réussi dans leurs ex-|let à parler franchement sous le ré- 
amens ainsi que Cyrille Paquin du Se sous lequel 
et la joie est grande à la mai-| 


son. 
: > à l'écart de la bafaille”, écrivait der- 
e, pleine d’es- | * : 
Jeunesse joyeuse, p nièrement Mauriac. Commentant cet- 


pérances, qui, grâce à nos bel- |}, parole au cours d'une magnifique 
les écoles, continuera les tradi- conférence, M. Paul Reynaud disait: 
tions des aïeux sur la terre al-|‘“Ce n'est pas assez. Il ne suffit pas 
bertaine en y semant à pions en a . tenir à l'écart de ri 

»; |taille aut que la jeunesse soit au 
sion le travail secondé par l’é rémier ane Jeunesse continué 16 
tude. collaborateur de Tardieu, ne laisse 
pas tomber la grande émotion du 6 
février, garde ton élan, car pour le 
pays si menacé tu es l’avenir, tu es: 
l'espérance!” 


mm 


“Personne ne doit plus demeurer 


La Secrétaire. 


Un enfant dans un coin aà- 


valait des dragées. Autant que celui de la France, re. 
Moralité: venir du Canadà-Français est sérieu-!| 
(La valeur) n'attend pas le | sement menacé: Ces paroles, les jeu- | 
nombre des années. nes canadiens-français ne pourront | 
| jamais assez les méditer: nous aa 
vons pas eu notre 6 février, mais qui | 
sait ce que nous réserve l'avenir! 
Comme la jeunesse de France, nous! 
devons nous aussi être prêts à tous | 
les sacrifices, à toutes les souffran- 
ces, et, suivant l'expression du R. P. 
Doncoeur “être décidës à y aller jus-; 
qu'au bout”. 


Des souffrances et des sacrifices, 
notre jeunesse à commencé à en faire 
le dur apprentissage; notre généra- 
tion paye, dès. vingt ans, son tribut 
à la vie; au sortir des Universités et! 
des. grandes écoles nos jeunes voient 
devant eux les portes hermétiquement | 
fermées; on leur: refuse le droit au 
travail. On dirait: que la société veut 
s'organiser en marge de là jeunesse 
et loin d'elle. . 

Cet état de choses ne peut: -plus du- 
rer: l’ordre doit remplacer ce désor- 
dre que l'on appelle liberté, l'autorité, 
cètte anarchie que ces farceurs de 
parlementaires : continuent de nom- 
mer sans dire “la: FerneR popu- 
laire”. * œ 

“Faites une révolution dans l'Ordre, 
disait encore M. Paul Reynaud, c'est 
difficile.” Et pourtant. c c'est cètte ré- 
volution-Ilà que veut faire la jeunesse 
canadienne-françäise. Si nous, jeu- 


“ 


l'énergie, est 


nous-mêmes l'ordre chez nous, l'é- 
tranger, qu'il soitide Moscou ou d'ail- 
leurs, nous devancera pour y instal- 


ler l'anarchie et le chaos... Et cela : 


notre jeunesse ne: le permettra pas! 

Chaque peuple ut. envisager..un 
idéal digne de lui. mais il doit le 
mériter. Ce sera dB tâche. de la jeu- 


En. bouteille ou au 
verre “Jan les hôtels. 


pérance”, d'y ‘préparer les esprits et 
‘fles.. coeurs, ‘de forger l'âme du peuple 
canadien-français;i et; pour. réemplo= 


par ce courage cu font. = Peuples 
.[ Bran 
E Montréal, 8: ‘mars 1925 
sé . D. O'LEARY, 


nes catholiques, nous ne mettons pas | 


‘nesse sur qui repose ‘“Javenir ‘et l'es-|} 


yer l'expression - -du.- Cardinal de la! 
“rendre digne ‘par cette réflexion et 


æ “La. Génération “Nouvelle,” Paris. 


sions du Mackenzie, où il doit 
passer plusieurs semaines à se 
rendre compte ‘‘de visu” du tra- 
vail des missionnaires et de 
leurs besoins, pour faciliter l’a- 
vancement du christianisme et 
de la civilisation. 

La présence du Très Révé- 
rend Père à la Mission, coïnci- 


dait avec la clôture de la re-| 


traite des frères convers de la 
province oblate d’Alberta-Sas- 
katchewan. Le Supérieur Gé- 
néral voulut présider lui-mê- 
me, le samedi matin, la réno- 
vation des voeux de ces bons 
apôtres inconnus qui étaient au 
nombre de 31. 

Par un sentiment de vénéra- 
tion pour les pionniers de l’ou- 
est catholique, Le Très Révé- 
rend Père a tenu à ce que la 
cérémonie se fasse dans la 
crypte où reposent les reste de 
Mgr Grandin, l’héroïque pre- 
mier évêque de Saint-Albert; 
du Père Lacombe, le grand vo- 
yageur du Christ et du Père Le- 
duc le procureur des missions à 
l'heure où la civilisation trans- 
formait l’ouest en pays civilisé. 

Au cours de la messe, célébrée 
par le Supérieur Général lui- 
même, et pendant laquelle les 
frères firent les frais du chant, 
le prédicateur de la retraite, le 


Le Père Lortie, O.M.I. donna un 


{sermon de circonstance tout 
inspiré des lieux où se dérou- 


ilait la scène touchante. Le .pré- 
idicateur transporté par son a- 


mour de la congrégation, ne 
iput s'empêcher d’être saisi par 
l'émotion en évoquant les gran- 
Îdes figures des premiers mis- 
sionnaires, en particulier de 
ceux dont les tombes étaient 
entourées par les assistants sus- 
pendus à ses lèvres. Entraînés 
par sa chaleur communicative, 
iles retraitants sentirent en eux, 
la ferveur du dévouement se re- 
nouveler et grandir la résolu- 
tion de marcher sur les pas de 
ceux qui les ont précédés dans 
l'édification de l'Eglise catholi- 

que dans l’ouest, 

Après la messe, devant le T. 
Saint Sacrement exposé, . Cha- 
que Frère renouvela ses voeux 
blats où le Très Révérend Père 
supérieur général leur dit tou- 
te sa joie d’être au milieu d'eux 
et d’avoir pu vivre ces heures 
saintement familiales près de. 
la tombe du grand modèle de 
dévouement et dé sainteté. 

Suivant la coutüme, l’accola- 
de termina cette fête de famil- 
le.: ‘ 


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Plusieurs PIANOS usagés en. MR 


rences. La première, donnée par |: 


le R. P. Jean Capistran, OF.M, 
sur l’Eucharistie principe d’ac- 
tion catholique; et l'autre par 
M. J. Sauriol sur l’action catho- 
lique. | 


La clôture du Congrès se fit 
lundi à 4 heures par une heure 
sainte prêchée par Ile R. P. A. 
Boucher, O.M.I, curé. 


Première communion: —Di- 
manche le 9 juin, les enfants 
dont les noms suivent avaient 
le bonheur de recevoir le bon 
Dieu dans leur coeur pour la 
première fois. Voici leur nom: 
Jocelyne Blais, Lorraine Roc- 
que, Alice Fournier, Liliane 
Paterson, Marie-Louise Norris, 
Raymond Poissant, Gérard F'or- 
cade, Denis Moret, Rita Pré- 
fontaine, Thérèse Pomerleau, 
Paul Julien, Jeannette Black- 
burn, Emile Froment, Antonio 
Kéroack. Félicitations à ces 
chers petits enfants et puisse le 
Dieu de l’eucharistie les con- 
server toujours de fervents 
chrétiens. 


RECTIFICATION 


On nous prie de rectifier un erra- 
tum échappé dans l'annonce-mani- 
feste de M. Omer St-Germain, dé- 
puté de St-Albert, publiée la semai- 


phe, au lieu de “n’en était pas”, lire 
“n’en étant pas”. 


Succès universitaire 


M. Jacques Vettorel, élève du Col- 
lège des Jésuites, s’est classé troisiè- 
me dans le concours dit du “Prince 
de, Galles”, qui réunit les finissants 
des 16 collèges classiques affiliés à 
l'Université Laval de Québec. Nos fé- 


licitations à M. Vettorel et à ses pro-| 


fesseurs. 


CANDIDAT LIBERAL 


M. J. P..Mclsaac BA, LLB, KC, 


sera candidat à la convention libé- | 
rale du comté de Peace River, qui | 
doit se tenir prochainement pour le | 


choix d’un candidat officiel du parti | 
à l'élection proviñciale de cet été. 


ne dernière, Au deuxième paragra- | 


a 


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